Bourse: les 11 surprises de 2011
Et voici un petit bonus à notre série consacrée aux prophéties des cracks pour l’année boursière qui débute. Un petit extra que l’on doit au Credit Suisse qui vient de publier ses 11 surprises potentielles pour 2011.
Les voici avec, à chaque fois, quelques mots d’explications, parmi d’autres. Une particularité : dans cette étude le Credit Suisse prend souvent le contre-pied de ses propres prévisions pour 2011. Il s’agit donc bien de surprises potentielles pas de prévisions.
1. Une croissance de 5% du PIB américain au premier semestre et un renforcement du dollar. Jusqu’à présent, la croissance a été relativement faible par rapport au déclin de la croissance qui l’a précédée. La reprise de l’emploi pourrait être plus consistante que prévu. L’accès au crédit est plus facile.
2. Hausse des prix de l’immobilier américain. Selon les spécialistes du Credit Suisse, les prix devraient chuter de 5%. Mais plusieurs éléments plaident en faveur d’une hausse comme une valorisation attractive, des prix en-deçà de la tendance à long terme, le pic des ventes forcées qui semble dépassé.
3. Le rendement de l’obligation US à 10 ans atteint les 5%. La prévision du Credit Suisse est de 3,5% à la fin de l’année. Mais un rendement plus élevé n’est pas à exclure car l’écart entre celui-ci est les indicateurs avancés et la performance cyclique américaine est extrême. La Fed pourrait aussi subir des pressions politiques pour mettre un terme à " l’assouplissement monétaire.
4. Un défaut souverain en Europe. Le Credit Suisse reste convaincu qu’il n’y aura pas de restructuration d’une dette souveraine cette année en Europe.
Elle identifie toutefois plusieurs facteurs de risque : les prix dans la périphérie de l’Europe doivent chuter de 5 à 10% pour regagner de la compétitivité, le niveau de la dette par rapport au PIB devrait atteindre 140% en Grèce et en Irlande, certains pays pourraient refuser d’accroître la pression fiscale, la BCE pourrait être plus interventionniste pour lutter contre l’inflation, les investisseurs pourraient se montrer plus inquiets sur la situation de la France.
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5. Le Credit Suisse voit le S&P à 1.350 points mi-2011. La banque estime toutefois qu’il y à 25% de chance que l’indice atteigne ou dépasse les 1.600 points. Les raisons : les actions offrent une meilleure valeur que les autres grandes classes d’actifs, regain des fusions et acquisitions et des rachats d’actions, les bénéfices par action pourraient être nettement plus élevés que prévu avec une croissance de 20%,…
6.Chez Credit Suisse, l’or est à " surpondérer " avec un objectif à 1.500 dollars l’once. Mais elle ne serait pas étonnée de voir l’once atteindre les 2.000 dollars. Les raisons : la corrélation négative avec les taux US court terme, les faibles réserves en or des banques centrales nipponne et chinoise, le métal jaune n’est pas encore pris dans une bulle, le prix réel de l’or devrait atteindre 2.156 dollars l’once pour atteindre son précédent record.
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7. L’automobile est, à nouveau, le secteur le plus performant alors qu’il a déjà été n°3 l’an dernier. Les raisons : une forte croissance de la demande (+15% aux USA et +30% en Europe) et une meilleure discipline dans les dépenses en capitaux.
8. Les valeurs défensives vont surperformer en 2011. Les raisons : elles peuvent être à la base de marchés haussiers, les cycliques sont déjà chères et il y a peu d’espace pour une amélioration de leur marge, les cycliques sont déjà fort représentées dans les portefeuilles.
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9. Les banques pourraient surperformer en 2011. Les investisseurs ont très peur de ce secteur, note le Credit Suisse mais il pourrait surprendre si les spreads souverains en Europe chutent, si l’environnement macro économique continue à se développer de manière favorable pour les banques, si la croissance des prêts s’accélère et si les inquiétudes légales et réglementaires s’estompent.
10. Les prix de l’alimentation grimpent de 20%. L’estimation de base de la banque table sur une progression de 5%. Mais elle pourrait s’envoler en raison du faible niveau des stocks, des conditions climatiques et des coûts des produits énergétiques.
11. La politique monétaire chinoise reste relâchée et la croissance s’accélère. L’inflation pourrait être potentiellement moins problématique pour les investisseurs estime le Credit Suisse.