Certains parient sur un baril sous les 15 dollars
Les volumes des droits de vente (options "put") d'un baril à 30$, 25$ ou 20$ croissent sur les marchés dérivés. Il existe aussi désormais une option "put" à 15 dollars le baril.
L’or noir n’a jamais aussi mal porté son nom au fil de ces 18 derniers mois. Depuis le second semestre de 2014, le prix du baril de Brent n’a cessé de chuter passant de 115 dollars à 37 dollars aujourd’hui. Une dégringolade de 68%!
Pour certains observateurs, plusieurs facteurs plaident pour une poursuite de la baisse : l’absence d’accord au sein de l’OPEP pour réduire la production, le retour anticipé de l’Iran sur le marchés ou encore la résistance de la production de pays comme la Russie.
"Nous estimons que la surabondance d’offre va se poursuivre en 2016 " a indiqué, pour sa part, le responsable de la recherche sur les matières premières chez Goldman Sachs il y a quelques jours. Il a ajouté qu’il existait un risque de voir le baril chuter à 20 dollars si le temps doux continuait à amputer la demande.
Des investisseurs n’ont pas tardé à prendre des positions sur les marchés dérivés comme les options et " les futures . Ces produits permettent d’acheter ou de vendre un actif à un prix prédéterminé. Si vous pensez que le prix de cet actif va monter vous pouvez acheter une option "call " si, dans le cas contraire, vous pariez sur une baisse de valeur, il vous faudra acheter des options "put ".
Actuellement, il existe des options "put" sur le prix du baril de pétrole avec des prix d’exercice de 30 dollars, 25 dollars, 20 dollars et même de 15 dollars. Ceux qui achètent des options "put" avec un prix d’exercice de 15 dollars, estiment que le cours effectif passera sous ce prix. S’il atteint effectivement 12 dollars, par exemple, leurs options leur permettront de le vendre à 15 dollars.
Selon Bloomberg, des investisseurs ont acquis des volumes croissant de "puts " qui deviendront rentables lorsque le baril américain, le WTI, chutera entre 20 et 30 dollars. Les "puts" à 15 dollars sont plus rares. Ils représentent un total de 640.000 barils.
Les produits dérivés ne sont pas que de simples outils de spéculation. Ils permettent également de s’offrir une couverture. Acheter des "puts" permet ainsi à ceux qui prennent des positions longues sur des groupes pétroliers comme Exxon Mobil ou Royal Dutch Shell, par exemple, de limiter les pertes, en cas de baisse du prix du pétrole, grâce à l’exercice des options.
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