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Chez Agfa, l’argent ne fait pas le bonheur

Nouveau coup dur pour l'action Agfa-Gevaert : ING vient de diviser par deux son objectif de cours sur la valeur à 3,8 euros. Dans la foulée, sa recommandation passe "d’acheter" à "conserver".

Pourquoi un tel changement de cap ? Emmanuel Carlier, analyste financier chez ING, justifie sa décision par le fait qu’il faudra du temps à Agfa pour renouer avec la confiance des investisseurs. A cela s’ajoute une érosion des bénéfices liée à la hausse du prix de l’argent d’une part et à des synergies plus lentes à se mettre en place dans certains dossiers de l’autre.

Ces derniers mois, les investisseurs ont déjà du subir une augmentation de capital de 148 millions d’euros et des chiffres décevants au 3e trimestre.

Et voilà que maintenant le cours de l’argent vient encore noircir le tableau. En près de quatre mois, l’once est en effet passée de 18 dollars à 30 dollars!

Cours de l'once d'argent sur 1 an (Cliquez sur le graphique pour l'agrandir)

 

(Source: www.24hgold.com)


Emmanuel Carlier souligne dans sa note qu’une variation d’un dollar du prix de l’argent a un impact de 12 millions d’euros sur Agfa.  " Si Agfa ne parvient pas à répercuter cette hausse sur sa clientèle, elle aura un impact négatif  de 144 millions " estime l’analyste.

Pour 2010, il a réduit sa prévision de bénéfice net à 86 millions d’euros contre 129 millions auparavant. Pour l’an prochain, elle est divisée par trois à 43 millions d’euros.

 

Mais à quelque chose malheur est bon. Les prix élevés de l’argent devraient accélérer la transition de l’analogique vers le digital ce qui réduira, à plus long terme, l’exposition du groupe d’imagerie aux variations de cours, explique l’étude d’ING.

Pour ne pas perdre espoir, l’analyste recense cinq éléments qui pourraient redonner du tonus au titre :

1.Des prix de l’argent plus bas.
2.La capacité de répercuter la hausse des prix de l’argent sur ses propres produits.
3.Une transition plus rapide de l’analogique vers le digital.
4.La réalisation des synergies attendues  dans les acquisitions récentes.
5.La poursuite de la reprise économique.