Démasquez les CEO menteurs
Bon, je sais j’arrive un peu tard. L’info a déjà largement circulé et a fait l’objet d’un petit article dans votre quotidien préféré daté de ce jeudi 21 octobre.
Mais je ne peux pas m’empêcher d’y revenir. Imaginez : deux chercheurs de la prestigieuse université de Stanford en Californie ont mis au point un modèle qui permet de détecter quand un patron ment.
Amis syndicalistes, je sais que vous n’avez pas besoin d’un tel instrument. Mais pour les investisseurs qui n’ont pas votre discernement (et vos convictions), il peut s’avérer très utile.
Voici quelques trucs tirés de cette étude de 68 pages qui premettent déterminer si le CEO qui répond à vos questions lors d’une conférence téléphonique sur ses résultats est un menteur.
-->Il utilise très peu de mots qui reflètent des émotions plutôt neutres comme aimer, bien, accepter, …
-->Au contraire, il se gargarise de mots qui reflètent des émotions positives extrêmes comme fantastique, génial, définitivement,…
-->Il fait moins référence aux actionnaires et à la création de valeur.
-->Il a beaucoup recours à des expressions englobantes comme "tout le monde sait bien que" ou les "actionnaires savent depuis longtemps que".
-->Il fait peu référence à lui-même mais utilise régulièrement la troisième personne du pluriel et des pronoms impersonnels.
-->Il limite également les références aux émotions très négatives ( des mots comme abominable, calamiteux, nuisible,…) et ne ponctue pas ses phrases de ah et de euhhh.