Irlande: mais que fait Bono?
Une solution pour sauver l’Irlande consisterait à demander à U2 de lancer une OPA sur leur pays, écrit ironiquement Morningbull dans sa chronique boursière.
Ben oui, c'est vrai ça, ils font quoi Bono et sa bande pendant que Dublin racle les fonds de tiroirs ? Ils remplissent les stades et leurs poches en tournant sur eux-mêmes (360° tour) et autour du monde. Pas sûr d’ailleurs que quand leur tournée prendra fin en juillet 2011 aux States, l’euro soit encore en circulation chez eux…
C’est vrai que pour l’heure, on voit mal comment le pays pourrait s’en sortir seul. Pour purger son système bancaire qui est à l’origine de ses déboires budgétaires, il faut compter 50 milliards d’euros, soit environ un tiers de son PIB. Barclays Capital estime de son côté les besoins financiers de l’Irlande à 80 milliards d’euros.
Actuellement, le bras de fer continue entre les autorités européennes qui veulent à tout prix éviter une contagion aux autres membres de l’Union déjà fragilisés et le gouvernement irlandais qui assure pouvoir faire face à ses obligations jusqu’en juin 2011.
Ce mercredi, les taux irlandais se sont quelque peu relâchés à 8,16% et le spread avec le bund allemand, qui mesure le risque irlandais, a baissé à 557 points de base contre un plus haut de 646 points de base le 1er novembre.
Cela dit, les "credit default swaps" (CDS) sur la dette irlandaise à cinq ans (sorte d’assurance contre les défauts de paiement) ont encore progressé pour atteindre 527,71 points de base.
Aujourd’hui, selon les données de la société CMA, trois pays européens figurent parmi les 10 états qui présentent la probabilité la plus élevée de faire défaut dans les 5 années: la Grèce occupe la première place (probabilité de 55,55%), l’Irlande la 5e (36,65%) et le Portugal la 7e (29,94%).
(Source: CMA)