La Bourse est un marché, un endroit où se rencontrent des acheteurs et des vendeurs de valeurs mobilières : le prix de ces valeurs est déterminé par l'offre et la demande. Si l'offre pour un titre donné est importante, son cours aura tendance à s'affaiblir. À l'inverse, si les acheteurs sont beaucoup plus nombreux que les vendeurs, il subira une pression à la hausse. La question est dès lors : pourquoi trouve-t-on, à un moment donné, davantage d'acheteurs ou de vendeurs pour une action déterminée ? Les explications à ce phénomène peuvent être nombreuses, mais de manière générale, des acheteurs se manifesteront dès qu'ils pensent qu'il y a de bonnes raisons de croire que le cours de l'action va progresser à relativement court terme. Leurs motivations trouvent souvent leur origine dans la publication de bons résultats ou d'informations moins mauvaises que prévu.
Sans entrer dans les détails, une action est une preuve de participation dans le capital d'une société. L'entreprise utilise ce capital pour financer ses activités. Le capital d'une entreprise est porteur de risques. Si l'entreprise tombe en faillite, l'actionnaire perdra généralement sa mise. En cas d'éventuelle liquidation, il sera généralement le dernier à passer à la caisse. Une entreprise tombera en faillite si elle publie de mauvais résultats pendant plusieurs années successives ou si elle s'endette à l'excès. Les actionnaires perspicaces ne laisseront cependant pas la situation se dégrader à ce point : ils vendront massivement leurs actions avant d'en arriver là. De nombreux vendeurs, et peu d'intérêt de la part des acheteurs : le cours de l'action devrait alors reculer, comme nous l'avons dit plus haut.
Les actionnaires trouveront une mine d'informations dans le rapport annuel d'une entreprise : bilan, compte de résultats et annexes. Les rapports annuels des grandes entreprises cotées en Bourse fournissent souvent des informations supplémentaires, comme le rapport du personnel, des bénéfices et chiffres d'affaires prévisionnels, un rapport complet des activités du groupe, etc. Leur lecture n'est peut-être pas toujours agréable, mais elle est indispensable pour ceux qui désirent réagir correctement (acheter, vendre, attendre) aux informations fournies par les entreprises. Même s'il arrive souvent que les investisseurs réagissent à tort à des informations ou des résultats publiés.
La valorisation d'une action est souvent déterminée en partie par le fait de savoir si l'entreprise verse ou non un dividende annuel. Certaines entreprises sont caractérisées par une croissance stable du dividende qu'elle verse. Elles sont dès lors considérées comme des investissements relativement sûrs. Les actions de rendement affichent ainsi un pay-out ratio relativement élevé. Les entreprises en croissance rapide sont généralement plus parcimonieuses en matière de dividendes. Certaines, par contre, sont connues pour verser un dividende élevé (Fortis, Belgacom). Un dividende sera considéré comme relativement élevé dès lors qu'il dépasse 3 % (du cours de l'action). L'annonce, par une entreprise, qu'elle est contrainte de réduire son dividende sera considérée comme une mauvaise nouvelle par les marchés et risque de peser sur le cours boursier. Les entreprises établissent souvent une stratégie consistant à au moins garder inchangé le dividende annuel, voire à l'accroître systématiquement.
Le ratio cours/bénéfice (C/B, P/E ou price/earning) est le rapport entre le cours de l'action d'une entreprise et son bénéfice net. Généralement, on estime que plus le C/B est faible, plus l'action est intéressante. Il ne faut cependant pas promouvoir le ratio court/bénéfice au rang de critère absolu. Certaines entreprises ont ainsi tout intérêt à publier un bénéfice net relativement important, car elles donnent l'impression aux investisseurs qui seraient moins au fait de l'économie que tout va bien. Mais qui sait si les comptables n'ont pas accru artificiellement le bénéfice, par exemple en n'enregistrant pas certains amortissements sur des investissements ou en prolongeant de manière anormale la période d'amortissement ? Un investisseur attentif analysera alors, s'il ne veut pas tomber dans ce piège, les cash-flows. Ces " flux de trésorerie " représentent l'argent reçu par une entreprise sur une période donnée moins l'argent qu'elle a dépensé pendant la même période. Généralement, on estime que plus le cash-flow est élevé, plus la situation économique de l'entreprise est saine.
Pour réagir en connaissance de cause aux informations et aux résultats publiés par les entreprises, il est important d'avoir quelques connaissances des termes les plus utilisés.