(l'écho) Pas contents du tout, ces clients d'ING dont les comptes-titres incluent des «strips» et qui viennent de recevoir leur décompte des droits de garde pour 2006. Depuis l'an dernier, la banque réclame un montant forfaitaire de 6,05 euros par ligne de strips, quelle que soit la valeur de strips et la durée pendant laquelle ces strips sont restés en portefeuille. Auparavant, c'était gratuit.
Tarification des droits de garde par ligne
L'origine de cette modification réside dans le fait que les strips font à présent d'une ligne ordinaire, alors qu'on postulait jadis son rattachement à l'action sous-jacente. En raison de leur faible valeur, les strips sont peu négociables. Ils ne servent qu'aux particuliers soucieux d'améliorer le dividende, puisqu'un coupon assorti de strip permet de limiter à 15% le précompte mobilier ordinaire de 25%.
Strips sans valeur
Mais au contraire d'un strip Fortis très négocié, un grand nombre des strips cotés à Bruxelles n'ont aucune utilité, dans la mesure où la société qui les a émis ne verse pas ou plus de dividende. Sur Euronext Bruxelles, nombreux sont ceux qui cotent 0,01 euro...
Mieux vaut réagir
La banque ING affirme avoir a prévenu ses clients «dans le courant de l'année», à la fois de façon individuelle et par le biais de « home banking ». Mais vu le caractère rétroactif de la mesure, il était trop tard pour s'en prémunir.
" Il appartient à nos clients qui s'estiment lésés par un déséquilibre trop évident entre la valeur du poste et les coûts qu'il a engendrés de contacter leur agence», suggère-t-on chez ING.
Soyez donc vigilant et vérifiez bien que votre banque n'ait pas considéré les strips comme une ligne à part et ne les ait du coup compté au tarif fort. En principe, les banques Fortis et KBC ne comptent pas de droit de garde sur les strips.
Que faire de ses strips?
De même soyez prudent avant de solliciter un transfert de compte: ING, tout comme Fortis ou KBC, d'ailleurs, facture aussi les transferts de strips au prix fort, c'est-à-dire au prix d'une ligne ordinaire.
La vente en Bourse n'est pas davantage conseillée: les coûts seront presque immanquablement supérieurs à la recette.
La meilleure solution, pour autant que vos strips ne revêtent aucune valeur économique, reste sans doute d'en exiger la destruction sans tarder.
ING laisse aussi entendre qu'une alternative est possible, via «l'action en or», une donation des titres indésirés à une ?uvre de bienfaisance. Mais pour éviter la facturation au titre de 2007, il est déjà peut-être trop tard?
F.L.