Mon argent La réponse à toutes vos questions d'argent
Publicité

Entre croissance et softlanding, quelle est la tendance économique?

Parmi les 31% de sociétés américaines qui ont déjà publié leurs résultats, 74% ont surpassé les attentes alors que 10% sont décevants. Voilà peu de signes d'un net ralentissement conjoncturel ou y a-t-il d'autres éléments déterminants ?
Publicité

(l'écho) Les bons résultats prédominants des sociétés peuvent-ils soutenir la croissance future? Tout dépendra des résultats pour le quatrième trimestre. Car ceux-ci sont en général déterminants. De plus, le Beige Book a attesté que le moteur de l'économie américaine - le consommateur - tournait toujours rond.

Par ailleurs les ventes au détail - hors recettes liées à la vente des produits pétroliers- sont plutôt bonnes. Les dépenses des consommateurs ont poursuivi leur tendance à la hausse en septembre. Ce signal positif a d'ailleurs été confirmé par un indice de confiance des consommateurs du Michigan supérieur aux prévisions.

Croissance et inflation ou atterrissage en douceur?

Même si les prix à la production ont augmenté en septembre davantage que ce que les analystes attendaient, cette poussée de l'inflation a toutefois été stoppée net par la publication d'un indice des prix à la consommation qui a baissé plus que prévu.

Or toute diminution de la pression inflationniste est une bonne nouvelle pour les investisseurs en obligations car elle évite à la Federal Reserve (Fed) de relever encore son taux directeur.

Par ailleurs, il semble que le marché résidentiel américain reprenne des couleurs.

Tout cela apporte de l'eau au moulin d'un scénario d'atterrissage en douceur de l'économie américaine. De quoi donc rassurer ceux qui redoutaient un atterrissage en catastrophe de l'économie américaine.

Qu'en est-il du resserrement des taux d'intérêt américains?

En ce qui concerne la politique monétaire des États-Unis, nous nous attendons à ce que la Fed diminue son taux directeur (actuellement de 5,25%) à partir du deuxième trimestre 2007 pour atteindre un niveau de 4% d'ici fin 2007.

Evolution conjoncturelle en Europe?

Au rayon des mauvaises nouvelles, il faut citer l'indicateur allemand ZEW, qui mesure la confiance des investisseurs et des analystes allemands. Avec un chiffre de -27,4 en septembre, cet indice s'est révélé non seulement très inférieur au consensus (-20) mais a en outre atteint son niveau le plus bas depuis mars 1993. Les principaux facteurs invoqués pour justifier cette chute sont le ralentissement de la croissance aux États-Unis, les hausses de taux de la BCE et le relèvement du taux de TVA en Allemagne.

Par contre au mois d'août, la production industrielle dans la zone euro a progressé de 5,4% sur une base annuelle, contre un consensus de 4% seulement. Les prix à la production allemands de septembre ont enregistré une hausse de 5,1% sur une base annuelle, ce qui est moins que les +5,3% de prévu. Enfin, le PMI qui reflète les prévisions des directeurs d'achat de l'industrie ainsi que celui du secteur des services ont également fait mieux que prévu. Avec 58,4 pour l'industrie et 54,4 pour les services, les PMI sont de bon augure pour l'économie européenne.

Resserrement monétaire européen encore au programme?

Le 5 octobre, la BCE a relevé le taux de base de la zone euro de 25 points de base pour le porter à 3,25%, conformément aux prévisions du marché. Pour justifier sa politique monétaire, le président de la BCE a épinglé surtout le risque de dérapage salarial lié à une forte croissance et à un chômage faible. Nous maintenons notre pronostic : selon nous, le taux directeur de la zone euro sera relevé encore une fois de 25 pb cette année pour atteindre 3,50%. Cette opération aura lieu le 7 décembre, lors de la dernière réunion monétaire de l'année. Une autre hausse devrait encore avoir lieu début 2007.

K.W.

Publicité
Publicité
Publicité
Messages sponsorisés