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L'investisseur belge a toujours le moral dans les chaussettes

Le moral des investisseurs belges en actions a du mal à se redresser. Pour le troisième mois consécutif, il évolue à son plus bas niveau de l'année. Le baromètre mensuel mis au point par ING sur la base de sondages, en collaboration avec l'Université de Gand et les quotidiens «L'Echo» et «De Tijd», et qui mesure la confiance des investisseurs s'est établi à 106 points en octobre.

Certes, par rapport à son sommet historique de janvier dernier (136 points), il accuse toujours un déficit de 20 points. Mais si l'on prend en compte son niveau du mois de septembre, force est de constater que le moral de l'investisseur ne s'est pas détérioré davantage. L'on peut cependant craindre que, dans les semaines à venir, il perde un peu plus encore de tonus, alors que le contexte économico-financier dans le monde tarde à s'améliorer. Le baromètre pourrait bien alors se rapprocher plus près encore de la barre des 100 points, un niveau auquel il n'était jamais tombé depuis sa création en 2004. Deux éléments comptent beaucoup pour déterminer l'évolution du baromètre. Il y a les faits économiques, comme la fermeture d'une entreprise - on l'a vu en 2006 lorsque fut annoncée la décision d'arrêter le montage de la Golf dans l'unité bruxelloise de Volkswagen -, et l'évolution de la Bourse.

«Aujourd'hui, il n'y a pas de problèmes majeurs concernant l'emploi. Par contre, depuis des semaines, les marchés font face à la crise du crédit. Celle-ci ne touche pas directement l'investisseur. Mais la baisse de la Bourse qui s'ensuit affecte bien, elle, le moral des investisseurs», explique Peter Vanden Houte, chef économiste auprès de la banque ING.

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Stabilité étonnante

«Pour l'heure, il faut bien reconnaître que sa stabilité par rapport à septembre a quelque de chose de frappant, alors que le niveau de pessimisme des épargnants augmente», dit encore l'économiste auprès de la banque ING. D'autant que, selon l'enquête réalisée, le nombre de pessimistes est en augmentation et, surtout, la tendance reste orientée à la baisse en ce qui concerne les attentes. Ainsi, seuls 22% des investisseurs s'attendent encore à voir l'économie belge s'améliorer dans les trois mois à venir, tandis que 31% craignent que la conjoncture ne continue à s'affaiblir. Le mois dernier, les pessimistes représentaient 30%, alors qu'il y a cinq mois, 13% à peine des investisseurs broyaient du noir.

L'effritement de la confiance économique se reflète aussi dans les attentes boursières. Aujourd'hui, seuls 29% des répondants prévoient une hausse de la Bourse dans les mois à venir, tandis que 24% tablent sur un repli. De même, le nombre de Belges qui comptent sur une amélioration de leur situation financière dans les trois prochains mois tombe à 18%, soit le chiffre le plus faible en deux ans.

«Actuellement, la conjoncture ne se porte pas aussi mal, observe Peter Vanden Houte, mais elle pourrait effectivement se dégrader.» Ce n'est pas pour autant que l'on a observé lors du sondage une hausse de la préférence des épargnants pour les placements en obligations. Le cash est davantage privilégié. En attendant probablement des temps plus heureux sur le marché boursier.

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Marc Collet

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