(l'écho) En descendant à 125 points en juillet, le Baromètre des Investisseurs ING enregistre une deuxième baisse consécutive. Les chiffres provisoires de la première semaine d'août montrent déjà un net changement dans la vision optimiste de l'investisseur belge.
Bien que la confiance dans la conjoncture belge reste élevée en juillet, les beaux jours sont désormais passés. En effet, même si le nombre des optimistes dépasse encore largement celui des pessimistes, le pourcentage des investisseurs estimant que la conjoncture belge s'est améliorée au cours des trois derniers mois ne cesse de faiblir depuis mai. Pourtant, ils sont encore 30% à prévoir une amélioration du climat économique belge dans les trois mois à venir, contre 18% seulement à pronostiquer des temps moins favorables. L'inquiétude des investisseurs se manifeste surtout en ce qui concerne l'évolution de leur revenu familial. En effet, ils ne sont que 21% à voir la situation financière de leur ménage évoluer positivement dans les trois prochains mois, alors qu'ils étaient encore 28% en janvier.
Comportements antinomiques
L'investisseur belge n'est pas resté de marbre devant les mouvements erratiques des Bourses en juillet. Même si certaines d'entre elles ont atteint de nouveaux records au cours de la première moitié du mois, les inquiétudes suscitées par le marché immobilier américain ont fait plonger les Bourses. Ce qui a entraîné des comportements antinomiques chez les investisseurs. En effet, lors de la deuxième semaine de juillet, 43% des personnes interrogées étaient encore convaincues que la Bourse belge continuerait à monter au cours des trois mois suivants. Elles n'étaient plus que 31% à la fin du mois. Par contre, le nombre de pessimistes est passé de 15% lors de la deuxième semaine de juillet à 24% 14 jours plus tard.
Curieusement, ce renversement de tendance s'est surtout traduit par une diminution de l'intérêt pour les placements dans les secteurs à faibles risques. Alors qu'ils étaient encore 53% à estimer que le moment était favorable pour investir dans ces secteurs lors de la deuxième semaine de juillet, ils n'étaient plus que 38% à la fin du mois. Cette tendance montre que ce sont principalement les investisseurs prudents qui préfèrent rester en retrait lorsque les Bourses connaissent des turbulences.
Si on ne peut pas encore parler de panique chez les investisseurs, les résultats de la première semaine d'août montrent, pour le moins, une certaine instabilité dans leur comportement. Si cette tendance devait perdurer, on peut craindre qu'ils passent d'un extrême à l'autre et finalement affichent une forte aversion aux risques.