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La brique est-elle un bon placement sur le long terme?

L'immobilier est-il finalement un bon placement? Roland Gillet évoque différentes études dont celle réalisée par l'économiste américain Robert Shiller qui montre la rentabilité très faible sur 100 ans de l'immobilier, et qui ne devrait pas, aux prix actuels, rapporter davantage en moyenne que l'inflation.

(l'écho) Voilà qui remet certaines pendules à l'heure en montrant que l'immobilier est loin d'être le bon placement sur le long terme tant vanté, dit-il.

En Belgique, sur la base des prix actuels et d'une actualisation de loyers nets, la rentabilité brute espérée est en moyenne comprise entre 0,5 et 4% selon le type d'immobilier et sa localisation… De quoi se demander où est la prime de risque (rémunération au-delà du taux sans risque des obligations d'Etat) et justifier plutôt son achat sous l'angle du bien de consommation? «Ce point apparaît encore plus important à intégrer quand on regarde la rentabilité offerte encore actuellement par les Sicafi (supérieure en moyenne à 6 %). Pour celles-ci, le raisonnement répond exclusivement à une logique d'investissement et est donc mené à partir d'une actualisation rigoureuse de loyers nets dans l'intérêt des actionnaires», confie Gillet.

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D'autant que plusieurs autres éléments pèsent sur l'immobilier, ajoute-t-il. Que l'on songe aux frais de transaction (qui peuvent atteindre 20%), à la liquidité du bien (aux Etats-Unis, les prix baissent sans qu'il y ait d'acheteurs) ou encore son traitement fiscal (si l'Etat veut taxer davantage la pierre, on peut difficilement y échapper).

Roland Gillet est donc pour le moins perplexe. «Si on considère l'immobilier comme un bien de consommation (de luxe), comme une bague par exemple, je n'ai pas trop de problèmes.

En revanche, si on considère les immeubles comme une partie significative de sa richesse (bien plus importante que sa fortune mobilière et, dès lors, de la part investie en actions), on devrait être cohérent et donc plus sensible à l'émergence d'une bulle immobilière que d'une bulle boursière dans le contexte actuel.»

Globalement, si les prix immobiliers venaient à chuter, cela pourrait affecter la consommation d'une large majorité de ménages (effet richesse). Et alors, dans la foulée, la croissance économique et les marchés financiers, avertit le professeur Gillet.

«Quand on dit que de rêver n'a pas de prix, cela a peut-être encore plus de sens quand on parle de la plus-value latente de sa seconde résidence. Vous savez, les individus qui sont vraiment très riches, les Gates et consorts, n'accordent le plus souvent à l'immobilier qu'un pourcentage très limité dans leur portefeuille.» Signe de sagesse?

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M.L.

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