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Le FMI s'inquiète du retard pris au niveau de la manne pétrolière

Le Fonds monétaire international le reconnaît: l'absence de stabilité en Irak lui fait perdre du temps dans son processus de reconstruction. Et tant qu'il n'y aura pas de progrès en termes de sécurité, les choses ne s'amélioreront pas. Cela n'empêche pas l'institution internationale de dresser un portrait assez sévère des avancées réalisées sur le terrain économique, et pétrolier en particulier.

(l'écho) Le Fonds, qui publiait jeudi son cinquième rapport sur l'économie irakienne dans le cadre du crédit-relais (stand-by) lui ayant été octroyé en 2005, salue les efforts réalisés par le gouvernement irakien pour redresser l'économie du pays. «Malgré la persistance de difficultés en matière de sécurité, les autorités irakiennes ont pris des mesures importantes pour maintenir leur programme économique sur les rails», a déclaré le directeur général adjoint du Fonds, Takatoshi Kato, lors de la publication du rapport.

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Prix pétroliers

Le document se réfère notamment à la hausse du prix officiel du pétrole (de 3 cents US avant l'invasion américaine à 32 cents au litre) qui permet de dépenser dans d'autres pans de l'économie des fonds autrefois destinés à maintenir les prix à ces niveaux artificiellement bas.

Cependant, alors que le pays dispose des troisièmes plus importantes réserves connues de pétrole au monde et que l'or noir est sa principale source de devises étrangères, le FMI s'inquiète du manque de progrès réalisés dans la reconstruction de ce secteur capital pour l'économie irakienne.

Cette année, sa production est de 1,98 million de barils par jour, faisant de ce pays le sixième plus gros producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Mais les investissements étrangers primordiaux dans un secteur qui a tant souffert d'années de sanctions économiques et de guerre se font attendre.

Et la situation ne risque pas de se débloquer dans l'immédiat alors que les politiciens irakiens ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la manière de partager les fruits de la manne pétrolière entre les communautés chiite, sunnite et kurde du pays.

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Le Fonds épingle aussi la flambée de l'inflation alors que les prix à la consommation ont grimpé de 6% sur un mois en juin et de 46% en glissement annuel. Il appelle dès lors la Banque centrale irakienne à poursuivre ses politiques monétaire et de change restrictives.

Crédit prolongé

Il n'en a pas moins indiqué jeudi qu'il allongeait de trois mois supplémentaires la durée du crédit-relais octroyé fin décembre 2005. Cette ligne de crédit «de réserve» est aujourd'hui évaluée à 727 millions de dollars et elle s'inscrit dans le cadre d'un accord négocié de réformes économiques.

Bloomberg et AFP

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