Huit cents Belges de 20 à 65 ans ont participé à cette enquête téléphonique de 14 minutes. Constat: le marché belge des prêts à tempérament est en pleine croissance. Près de quatre Belges sur cinq ont déjà contracté un emprunt au cours de leur existence. Notons, d'ailleurs, qu'une personne sur deux dans notre pays est, actuellement, en train d'en rembourser un. à côté de cela, 85% d'entre nous se déclarent prêts à contracter un nouveau prêt? justement. Ainsi, si le Belge a toujours eu un comportement frileux face à l'emprunt, la tendance s'est inversée.
Une des raisons majeures de ce changement de comportement est, d'après l'étude, les taux du moment (particulièrement bas), et donc le climat serein qui en découle. Notons également la confiance grandissante des Belges dans les établissements de crédit.
Autre constatation: le Belge épargne toujours autant, mais cela ne l'empêche pas d'emprunter. Au contraire.
Les deux profils n'entrent plus en contradiction. 42% des sondés ont d'ailleurs déclaré vouloir emprunter pour, justement, pouvoir réserver leur fonds d'épargne à des dépenses imprévues.
De nouvelles motivations
Mais ce qui apparaît comme vraiment nouveau, ce sont les raisons qui motivent l'emprunt.
Si l'achat d'une maison ou d'une voiture restent toujours les principales finalités d'un prêt, en troisième position apparaît une nouvelle catégorie: un Belge sur deux considère désormais que la réalisation d'un projet est une bonne raison d'emprunter. Par projets, il faut entendre une vaste catégorie d'activités et d'achats, allant des vacances au soleil à l'installation d'une nouvelle véranda, en passant par l'organisation d'une fête de famille.
Beaucoup de Belges décident également d'emprunter pour financer des études ou une formation, d'autres encore pour regrouper des prêts en cours.
C'est donc le marché belge du prêt à tempérament, qui permet un remboursement sur le court ou le moyen terme avec des mensualités relativement réduites, qui a principalement récolté les fruits de ce changement d'attitude.
Le secteur est, effectivement, en nette progression: la croissance de la production de ce type de prêts est passée de 5,7% en 2005 à 13,8% pour les 7 derniers mois de l'année en cours.
Et ce n'est pas fini, puisque 73% des Belges envisagent d'ouvrir un crédit à la consommation dans un futur proche.
Amandine Cloot