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Les antiquaires s'unissent

Au Sablon, une asbl organise des visites sur invitation auprès des antiquaires.
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Tous les antiquaires participants doivent partager leur fichier de clients et recevoir les invités dans de bonnes conditions - Photo Violaine le Hardy

Une nouvelle initiative pour dynamiser le métier d'antiquaire au Sablon vient de voir le jour. Rencontre avec Christian de Meeüs, trésorier de l'asbl Brussels Art Square.

Quelle est la genèse de votre association?

Cette association est partie d'un constat qui a pris forme au fil du temps: les manifestations proposées à l'époque sur la place ne répondaient plus aux besoins spécifiques de notre corporation.

De plus, on peut également observer, depuis quelques années, que l'image de marque du Sablon en tant que quartier d'antiquaires se dilue dans un ensemble plus vaste et plus bigarré, alors même que notre profession demeure, de par le nombre de boutiques présentes, la première activité du Sablon. Cette évolution n'est pas sans conséquence sur le comportement de notre clientèle qui ne se reconnaît plus dans un quartier devenu trop anonyme. Nous avons donc ressenti la nécessité, si pas l'urgence, de mettre sur pied quelque chose par et pour les antiquaires, idée tellement simple qu'elle n'avait encore jamais été mise en ?uvre auparavant. Quand on pense également que certains antiquaires ferment parfois provisoirement leur boutique pour participer à des foires qui coûtent cher, ne vaut-il pas mieux commencer par accueillir l'amateur dans un endroit ouvert toute l'année et où il sait qu'il pourra repasser quand il le souhaite?

La première année, nous n'étions que six, l'année suivante neuf, puis quatorze l'an dernier. Pour ne pas être dépassés par le succès, mais aussi par les problèmes d'organisations que celui-ci entraîne, nous avons résolu de lancer cette asbl.

L'objectif est-il de réunir l'ensemble des professionnels de la place?

Tout le monde est le bienvenu pour autant que les objets vendus soient d'un niveau qualitatif suffisant et pour autant que le professionnalisme du marchand soit reconnu. En outre, il faut que le candidat accepte de «jouer le jeu», c'est-à-dire de partager son fichier clients et de recevoir dans les mêmes conditions que les autres membres. Nous insistons beaucoup sur la collégialité entre les participants. Sans elle, ce type d'événement est voué à disparaître puisqu'il tire sa force de la mise en commun des efforts de chacun. Le but étant de réserver un accueil privilégié aux invités et de leur montrer nos dernières acquisitions en primeur, dans un quartier comme le Sablon qui reste malgré tout un merveilleux écrin pour la promotion du marché de l'art.

L'événement est donc privé et l'on n'y est convié que sur invitation?

C'est actuellement le cas, mais nous n'excluons pas dans un futur proche d'élargir la formule en y ajoutant deux ou trois jours de «portes ouvertes» permettant à un public plus large et peut-être nouveau de venir goûter aux joies des flâneries automnales et citadines, un peu comme ce qui se pratique dans certains quartiers de Paris, par exemple.

A quelle fréquence pensez-vous organiser ces portes ouvertes privées et quel est le moment le plus opportun dans le cours d'une année?

Pour l'heure, nous organisons un cocktail annuel qui a traditionnellement lieu début octobre. Il s'agit d'une période où le temps est encore relativement clément, ce qui incite nos clients à se promener d'un magasin à l'autre.

Propos recueillis par Henry Bounameaux, expert

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