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Les efforts de réduction des émissions de CO2 vont «polluer» les investisseurs

L'Europe ne respectera pas les objectifs d'émission de CO2 fixés par le Protocole de Kyoto. Selon Merrill Lynch, si les différents pays de l'Union européenne continuent à émettre du gaz carbonique au même rythme qu'en 2006, leurs émissions atteindront en 2012 puis en 2020 un niveau inférieur de respectivement 5,5% et 6,7% par rapport à celui de 1990.

(l'écho) On serait donc loin de l'objectif du Protocole qui est fixé à -8% pour 2012 et -20% pour 2020. Merrill Lynch prévoit qu'aucun pays de l'Union ne parviendra à respecter cet engagement à l'échéance donnée, pas même la Belgique! Toutefois, la banque souligne que, depuis juin, les choses ont quelque peu changé. La Commission européenne a désormais fait des réductions d'émissions de CO2 sa priorité. Elle a déterminé toute une série d'instruments économiques, allant des taxes à des quotas, pour y parvenir. Et cette politique devrait avoir un impact sur les différents secteurs d'activité européens, prédit Merrill Lynch.

Pour les investisseurs, la donne risque de changer également. Toutes les sociétés possèdent «une empreinte carbonique», calculée en tonnes d'émissions de CO2 par unité de revenus, en raison d'activités telles que le transport et la production industrielle. Elles sont donc toutes susceptibles de voir le cours de leurs actions affecté par les mesures européennes. Toutefois, Merrill Lynch estime qu'il est possible de profiter de cette tendance, en identifiant quelles entreprises présentent déjà les meilleures dispositions en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. La banque a ainsi déterminé quels sont les meilleurs éléments au sein de chaque secteur du DJ Stoxx 600.

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Une opportunité dans tous les secteurs

Les sociétés les plus soucieuses de leurs émissions de CO2 présentent deux avantages. Elles disposent de la plus faible exposition financière à une éventuelle réglementation plus sévère en matière de gaz à effet de serre. Et, en adoptant une politique «verte», elles démontrent une bonne qualité de management.

A cet égard, les médias, les assurances et la pharmacie constituent les trois segments du DJ Stoxx600 émettant le moins de CO2. Les médias représentent 0,3% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux autres secteurs de l'indice. Viennent ensuite les assurances, avec une proportion de 0,4%, et les soins de santé (0,6%). Au sein de ces trois secteurs, Merrill Lynch a identifié Qiagen, Essilor, GN Store Nord, Wolters kluwer, Publicis/JC Decaux, Telecinco, Aegon, R & SA/Mapfre, Hannover Ruck et Admiral Group comme les meilleurs élements.

Les secteurs de l'énergie et des services aux collectivités figurent parmi les mauvais élevès. Ils pèsent à eux deux presque 50% des émissions de gaz à effet de serre du DJ Stoxx 600.

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Merrill Lynch met aussi en exergue les sociétés «vertes» que sont CGG Veritas, Cairn Energy et Statoil pour l'énergie ( ENI se voit attribuer le bonnet d'âne) ainsi que Renewable Energy, Gaz de France, National Grid et United Utilities pour les services aux collectivités.

Pour les autres secteurs, la banque a choisi Johnson Matthey (chimie), Boelher - Uddeholm et Lonmin (biens de base), Geberit, Kingspan Group et Balfour Beatty (construction), Metso, Weir Group, Michael Page, Sulzer, Brisa et Cintra (industrie). L'Oreal, Swatch, Reckitt Beckinser, Nestlé, Scottish Newcastle, Unilever, BMW, Porsche, Accor , Telekom Austria, Teliasonera, Hbos, Banco Pastor et Banco De Valencia se voient également mentionnés.

Pour les sociétés belges, Merrill Lynch pointe le groupe Delhaize et Agfa Gevaert comme les éléments les plus verts de leurs secteurs respectifs. Belgacom figure, lui, comme la lanterne rouge de son segment.

J.N.

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