(l'écho) L'OPEP s'est donc mis d'accord jeudi pour réduire sa production de 1,9% dès février. Les marchés se montrent surpris et propulsent le cours à nouveau au-dessus de la barre des 63 dollar le baril. Jeudi le cours avait suite à la décision grimpé de 1% avant de se hisser encore 2% plus haut vendredi. A Londres le future sur le brent s'échangeait à 63,34 $..
Réactions
Pourtant les analystes avaient réagi de façon très divergente suite à cette résolution. Ll'abaissement des quotas n'aura un impact qu'à partir des livraisons de mars.
Or à ce moment-là, les prix reculent déjà grâce à l'arrivée du printemps.
Cette décision est fondée, affirme Harry Tchilinguirian de BNP Paribas. Par contre, Kevin Norrish de Barclays Capital envisage les choses différemment: 'les réserves pétrolières ont fondu ces dernières semaines, surtout aux Etats-Unis. Le marché du pétrole se rétrécit progressivement. L'OPEP vise un objectif de cours de 60 dollar le baril, mais le Brent pourrait grimper bien au-delà de cette limite. C'est d'ailleurs déjà le cas.
Parmi les analystes, Norrish est le plus bullish: selon lui, le cours du brut pourrait grimper jusqu'à 80 $ au 3ème trimestre 2007.
Certains analystes estiment par contre que le ralentissement conjoncturel attendu aux Etats-Unis et dans une moindre mesure dans le monde va réduire la demande d'or noir face à une offre qui reste conséquente. Car en dehors de l'OPEP, il y a encore tous les autres pays producteurs non engagés dans cettte alliance, dont le Vénézuela ou la Russie notamment. L'offre des pays non-OPEP est, en effet, attendue en hausse de 1,8 Mb/j l'année prochaine, alors que la demande ne devrait croître que de 1,3 Mb/j. On comprend donc mieux pourquoi l'OPEP tenait tant à resserrer les vannes.
CDR
www.opec.org