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Les petits investisseurs sont les plus mal lotis en bourse

Sur les marchés financiers, les investisseurs au patrimoine d'envergure ont un accès privilégié aux fonds de capital à risque. Quant au petit investisseur, son choix est nettement plus limité, déclare Michael Lewis chroniqueur pour Bloomberg.
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(l'écho) Les gens au patrimoine aisé ont accès aux fonds de capital à risque et aux hedge funds. Ils peuvent dès lors tabler sur un rendement annuel de minimum 20%. Par contre l'investisseur moyen doit choisir parmi un éventail plus limité composé principalement de fonds classiques. Il doit dès lors se contenter d'un rendement proche de l'évolution générale des bourses.

Actuellement les petits investisseurs s'en contentent car les bourses sont en tendance haussière. Pourtant leur rendement est très souvent inférieur au rendement du marché.

Lewis constate donc qu'il y a une distorsion importante entre grands et investisseurs de taille plus modeste en bourse. Le marché du capital à risque est en pleine expansion. Et les gens qui ont une envergure suffisante profitent donc de rendements nettement supérieur à ceux du marché.

Emergence du private equity

Cette année, les fonds de capital à risque ont récolté plus de 300 milliards $ (230 milliards d'eurso) comparé à peine 10 milliards $ l'an dernier. Le pouvoir d'achat des fonds buy-out (rachat de sociétés )est trois fois aussi élevé.

Les fonds de private-equity profitent de la loi de Sarbanes-Oxley

Les fonds de private-equity profitent de la reglementation très stricte de Sarbanes-Oxley. Cette loi, mise sur pied en 2002 après les scandales d'Enron et de Worldom, impose des règles comptables très strictes auxquelles doivent à présent se conformer les sociétés américaines.

Cette loi a entraîné la demande de delisting d'un certain nombre de petites sociétés cotées pour qui la mise en conformité avec les nouvelles règles auraient entraîné un coût trop lourd. Cela a donc négativement influencé les actions sur Wall Street . Pour les fonds de capital à risque, cela signifiait qu'un afflux d'actions bon marché sont soudainement arrivées sur le marché.

Une tactique plus que payante

Les fonds de capitaux à risque rachètent pour une croûte de pain des sociétés cotées des 'petits investisseurs' qu'ils revendent ensuite après restructuration à des groupes d'investisseur à un prix nettement plus élevé.

Exemple, le rachat de la société de location automobile Hertz rachetée à Ford Motor et revendue ensuite au groupe Carlyle en décembre 2005. Ce n'est que 11 mois plus tard que Hertz a été réintroduite en bourse. Les fonds de capitaux à risque ont engrangé une plus-value de 2,5 milliards $ pour un investissement initial de 2,3 milliards $.

Autre exemple: la rafinerie de pétrole Petroplus. Cette action a été retirée de la bourse d'Amsterdam au début de 2005 pour un demi milliard $ avant de revenir sur lla bourse suisse pour 3 milliards $.

Conclusion

'L'argent intelligemment placé se distancie donc toujours davantage par rapport au reste du marché. Les rendements historiques du capital à risque est donc de trois fois supérieur à celui de la bourse.

CDR

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