(l'écho) Des chiffres macro-économiques rassurants, des résultats de sociétés le plus souvent de bonne facture et une actualité toujours dense en matière de fusions et acquisitions ont soutenu la tendance. L'indice Ifo est, en effet, ressorti plus fort que prévu en avril en Allemagne, renforçant le sentiment que l'Europe est aujourd'hui davantage en mesure de résister à un ralentissement de l'activité américaine.
Par ailleurs, les commandes de biens durables ont progressé de 3,4%, tirées par les transports et par l'investissement des entreprises (quand les analystes tablaient sur une hausse de 2,5% seulement), alors que les économistes craignent que le cumul d'un ralentissement de l'investissement et de la crise de l'immobilier ne fasse plonger l'économie américaine dans la récession. L'indice Dow Jones de la Bourse de New York a franchi le cap des 13.000 points dès le début de séance, porté par les bons résultats des sociétés. A la clôture, le Dow Jones avançait de 1,05% à 13.089,89 points. L'indice composite du Nasdaq a pris 0,92% à 2.547,89 points et l'indice Standard and Poor's 500 1,01% à 1.495,42 points.
Fusions-acquisitions
Une bataille bancaire d'une ampleur sans précédent s'est ouverte mercredi autour de la banque néerlandaise ABN Amro, promise lundi à la britannique Barclays, mais pour laquelle trois autres banques européennes (consortium Royal Bank of Scotland- Banco Santander-Fortis) proposent désormais 72,1 milliards d'euros. L'assemblée générale d'ABN-Amro se tiendra ce jeudi à 14h à La Haye. En attendant, il ne reste aux actionnaires qu'à assister en spectateurs aux mouvements des cours de Bourse. Car si le titre ABN Amro s'envolait de 4,09% en cours de séance, l'action Fortis elle piquait du nez (-2,15% à 33,73 EUR). Pourtant, la morale de l'histoire voudrait que ces manoeuvres ne recherchent qu'un but unique: créer de la valeur pour les actionnaires...
Macro-économie
Parmi les indicateurs économiques du jour, les commandes de biens durables se sont renforcées en mars aux Etats-Unis, augmentant de 3,4%, tirées par les transports et par l'investissement des entreprises. Le chiffre se situait au-delà des attentes. Les ventes de logements neufs se sont aussi redressées en mars et les prix ont affiché une nette hausse sur un an.
La progression des actions européennes est intervenue malgré le nouvel accès de faiblesse du dollar, victime des derniers chiffres sur les ventes de logements neufs aux Etats-Unis. Il se traitait à 1,3654 pour un euro à la clôture européenne après être tombé jusqu'à 1,3666, égalant ainsi son plus bas historique touché le 30 décembre 2004.
Les bons indices macroéconomiques ont par contre pesé sur les obligations d'état de la zone euro. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,640%, contre 4,622% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,821% contre 4,804%.
Résultats de sociétés
Les solides résultats de sociétés semblent avoir un plus grand impact sur les courtiers que les nouvelles macro-économiques.
En général, ces résultats de sociétés ont été meilleurs que prévu. «Mais, maintenant le niveau des 13.000 points atteint, cela devrait servir d'excuse à des prises de bénéfice et à une correction», a averti Al Goldman, analyste chez AG Edwards. Parmi les valeurs en vue, Amazon a bondi de 26,95%. Le cybermarchand américain, numéro un des produits culturels sur internet, a plus que doublé son bénéfice net au 1er trimestre grâce à des ventes en forte hausse et a relevé ses prévisions de chiffre d'affaires.
Pétrole
Enfin, les cours du pétrole ont progressé après le recul plus important que prévu des stocks d'essence aux états-Unis, en déclin pour la 11e semaine consécutive. Autre facteur de soutien au prix pétroliers, les raffineries semblent fonctionner sur un mode mineur. Le baril de Brent a avancé de 1,32% à 68,15 USD sur l'ICE Futures de Londres vers 18 h.