Quels gestes posez-vous personnellement, au quotidien, pour la planète?
Je me déplace principalement à vélo avec grand plaisir. Il suffit d’être bien équipé. Je ne suis plus jamais stressé par les bouchons. J’ai également réduit ma consommation de viande. Ce sont deux changements qui, en plus d’avoir un impact positif sur l’environnement, ont un effet positif sur ma santé.
S’il fallait faire payer une seule chose plus cher pour préserver la planète…?
Les billets d’avion qui ne sont soumis ni à la TVA, ni à une taxe sur le carburant, contrairement à la voiture, par exemple. Et en priorité pour les courtes distances, pour favoriser les alternatives.
"Pouvoir couvrir ses besoins sans inquiétude est essentiel, mais au-delà d’un certain seuil, l’argent peut nous détourner de l’essentiel, qui est ailleurs je pense. L’argent ne peut pas être la seule valeur de notre passage sur Terre…"
Où faites-vous vos achats?
Dans les commerces de proximité et sur les marchés où j’achète essentiellement des fruits et légumes locaux et de saison. Toutes les six semaines, je fais les courses de base en ligne. Les choses sont en train de changer, les gens vont moins dans les grandes surfaces, notamment à cause des problèmes de mobilité, mais aussi parce que les commerces de proximité sont réinvestis. Les quartiers reprennent vie.
Avez-vous une collection?
Je n’en ai plus. Enfant, je collectionnais les timbres et les vignettes Panini. Par contre, quand je suis en mission dans un pays un peu particulier, j’aime bien ramener un objet qui me rappelle ce pays.
Des attitudes qui vous dérangent, en rapport avec l’argent?
Dire que l’argent n’a pas d’importance – car si on n’arrive pas à couvrir ses besoins de base, il est très difficile de bâtir un projet de vie – ou au contraire accorder trop d’importance à l’argent et le considérer comme une fin en soi.
Si vous deviez réduire votre train de vie, à quoi renonceriez-vous en priorité?
À la possession d’une voiture. J’utilise les services de voitures partagées. Cela réduit les problèmes de parking et évite les désagréments liés à la possession d’une voiture (risque de vol, de vandalisme, etc.). C’est la multiplicité de l’offre qui m’a convaincu de sauter le pas. Il faut juste s’adapter un peu, mais au final, on paie moins cher pour un service similaire.
Quel type de vacances aimez-vous?
Des vacances qui combinent activité physique et découverte. Typiquement la randonnée en montagne ou des vacances à vélo. Ce qui n’exclut pas des vacances de farniente de temps en temps.
Quelles sont les choses indispensables à votre bien-être?
Parmi bien d’autres choses: pouvoir vivre dans un quartier où je peux faire le maximum près de chez moi (avec trois enfants, on se transforme vite en chauffeur de taxi), pouvoir manger et donc acheter des aliments de qualité, et avoir accès à des activités extérieures (des parcs, des lieux de culture, de sortie, etc.).
Avez-vous déjà eu une tuile financière?
L’été dernier, lors d’un séjour à Rome. Sans m’en rendre compte, je suis rentré à 5 reprises la même journée dans une zone interdite aux voitures. À 90 euros le passage, j’ai écopé d’une amende de 450 euros. Et il fallait payer immédiatement pour éviter que le tarif soit porté à 200 euros le passage, soit 1.000 euros la journée de parking.
Comment gérez-vous vos finances personnelles?
Je sais ce que je dépense, ce qu’il y a sur mon compte. Je renégocie régulièrement mes contrats. Par contre, je n’ai pas le temps de courir après les promos et avantages de fidélité.
Pour vos soins de santé, êtes-vous attentif aux coûts?
Pour les médicaments oui, car je ne perçois pas de différence entre les marques et les génériques. Par contre, pour les médecins, je suis très attaché à la liberté de choix. Je ne regarde donc jamais s’ils sont conventionnés ou non.
En 5 chiffres
1989
"La chute du Mur de Berlin, la Place Tian’anmen et la mort de Khomeiny. Des événements survenus pratiquement en même temps et qui nous rappellent que rien n’est immuable."
90%
"La part des coraux qui disparaîtront inéluctablement d’ici 2050 à cause de l’acidification et de la hausse de la température des océans."
25 BEF
"Le prix d’une bière quand j’avais 15 ans et qui avait un petit goût d’interdit."
3.890
"Le nombre de tigres à l’état sauvage dans la nature. Moins qu’en captivité."
50.000$
"Le prix au kilo de la corne de rhinocéros à cause de ses vertus supposées. Cela met en danger la survie de l’espèce."