(l'écho) - Les Bruxellois (63,2 ans) et les plus diplômés (62,4 ans) sont ceux qui veulent travailler le plus longtemps . Il faut toutefois nuancer ce chiffre par la durée de la carrière. Ainsi, les hauts diplômés commencent leur carrière plus tard. Ils auront donc un temps de carrière plus court (36 ans). Dans la même idée, les Flamands souhaitent quitter un an plus tôt leur boulot que les Wallons. Mais ils travaillent aussi en moyenne - au total - deux ans de plus que les Wallons.
Les femmes sont une des catégories qui en moyenne veut quitter le plus tôt le travail: à 61 ans et 7 mois. Pour rappel, l'âge légal de la retraite des femmes (64 ans) reste inférieur à celui des hommes (65 ans). Ce sont elles aussi qui ont la plus courte carrière: 35 ans et 7 mois. A titre de comparaison, le Belge a en moyenne 38 ans de carrière derrière lui lorsqu'il prend sa pension. Le congé parental ou le chômage ne sont pas inclus alors qu'ils comptent pour la pension.
ENVISAGER OU AGE EFFECTIF
Il faut aussi distinguer «envisager» de prendre sa retraite et «l'âge effectif» où l'on touche sa première pension. Ainsi, le travailleur âgé actuel pense envisage de prendre sa retraite à 62 ans. Mais l'âge moyen effectif de départ à la pension est encore actuellement de 60 ans et 8 mois.
C'est ainsi que l'on remarque que le travailleur hautement diplômé envisage de quitter son boulot à un peu plus de 62 ans. Mais dans la réalité, les pensionnés hautement qualifiés ont cessé de travailler 3 ans plus tôt. Les peu qualifiés sont , eux, beaucoup plus proche de la réalité. Il y a peu de différence entre le moment où ils disent souhaiter quitter le travail et l'âge réel des départs à la retraite.
Enfin, près de la moitié des plus de 50 ans actifs n'a pas réduit son temps de travail. Mais 20% ont l'intention de le faire dans les 5 ans et 18% l'ont déjà fait. Les femmes sont les plus adeptes de la réduction du temps de travail. De nombreuses possibilités s'offrent au travailleur âgé: temps partiel, crédit-temps et pré-retraite .
Enfin, certaines personnes continuent de travailler après l'âge de la pension. En 2006, elles étaient 72.000 à poursuivre une activité. Souvent, elles ne le font pas pour le plaisir. Ainsi 43% de ces personnes le font pour s'assurer un niveau de revenu suffisant. Un peu moins de 20% des retraités poursuivent une activité pour augmenter leurs droits à la pension.
Le SPF Economie insiste: l'interprétation est difficile du fait que cette enquête constitue une première. Les prochaines enquêtes seront utilisées pour les comparaisons européennes.