Si les jeunes seniors souhaitent pouvoir profiter au maximum de leur retraite tant qu’ils sont en bonne santé, ils redoutent en revanche de se retrouver en état de dépendance financière le jour où leur santé flanchera. C’est ce que montre une enquête réalisée par le bancassureur KBC auprès d’un échantillon de 1.150 Flamands âgés de 55 à 75 ans.
Comment réaliser ses rêves de senior actif tout en se mettant à l’abri sur le plan financier? Tel est le dilemme qui tracasse bon nombre de gens arrivés en fin de carrière.
Les projections démographiques montrent qu’en 2060, les plus de 85 ans seront trois fois plus nombreux qu’aujourd’hui. En Flandre, cette catégorie représentera 13% de la population. On peut supposer que la majorité d’entre eux aura besoin de soins. Car si l’espérance de vie générale des Belges continue d’augmenter (82 ans aujourd’hui pour les hommes, 86 ans pour les femmes), l’espérance de vie en bonne santé reste nettement inférieure (75 ans pour les hommes, 76 ans pour les femmes).
Face à cet état de dépendance qui se profile pour une grande partie des seniors, KBC a développé un nouveau produit d’assurance. Celui-ci répond à un double objectif: couvrir à vie les frais inhérents à une dépendance lourde (catégorie B sur la fameuse échelle de Katz) et préserver le capital pour les héritiers en cas de décès sans dépendance lourde préalable. "Ce produit, de par sa structure, est pour l’instant unique en Belgique et en Europe", se félicite Daniel Falque, CEO de KBC Belgique.
Prime unique
Concrètement, il sera proposé à la personne de verser une prime unique variant selon l’âge à la souscription du contrat et l’indemnité mensuelle souhaitée (500, 1.000 ou 1.500 euros). Le groupe cible sont les 40-66 ans. Pour une personne de 47 ans par exemple, la prime sera de 12.000 euros pour une indemnité de 500 euros par mois. Pour une personne de 55 ans, la prime s’élèvera à 28.000 euros pour une indemnité de 1.000 euros par mois. "Cela peut être une façon intelligente d’utiliser le capital versé par une assurance groupe", fait remarquer Hans Verstraete, directeur général de KBC Assurances.
La prime est ensuite capitalisée avec un rendement de 1,9%. Le capital est versé sous forme de rente. Si la dépendance lourde dure plus longtemps que prévu et que le capital est consommé, la compagnie s’engage à poursuivre le versement de la rente. La personne peut aussi opter pour le versement du capital (la réserve) en une seule fois, par exemple pour réaliser des travaux d’aménagement chez elle.
Le concept se rapproche quelque peu de l’assurance dépendance flamande, dont profitent actuellement 225.000 seniors du nord du pays. À ceci près que l’assurance dépendance ne verse que 130 euros par mois et porte tant sur des dépendances permanentes que des dépendances temporaires. L’assurance KBC, elle, ne couvrira que les dépendances permanentes.