Cet exemple est-il en train d’inspirer les clients résidentiels? L’achat groupé a, en tout cas, le vent en poupe. Selon une étude du bureau de consultance Accenture, un Belge sur cinq envisage de passer à ce modèle en 2014. C’est une hausse significative par rapport à l’année 2013. L’an dernier, 11% des Belges ont participé à un achat groupé d’énergie. Un choix que la grande majorité d’entre eux, soit 90%, ne regrette pas (voir infographie).
"Depuis plusieurs années, la tendance est au changement de fournisseur, en grande partie grâce à la publicité volontaire et involontaire autour de la libéralisation", explique Eric Jost, managing director Utilities chez Accenture.
Cette enquête annuelle, réalisée auprès de 1.000 consommateurs, met en avant d’importantes disparités régionales. Le projet d’achat groupé a beaucoup de succès dans le nord du pays: 14% des Flamands ont franchi le pas, contre 8% des Wallons à peine en 2013. "La libéralisation a été plus précoce en Flandre, ce qui explique cette différence de maturité des clients. Mais on assiste à un rattrapage", poursuit Eric Jost. De fait, pour cette année, 33% des Flamands et 22% des Wallons souhaitent opter pour l’achat groupé.
Deux tiers des clients prêts à changer
En 2013, de nombreux clients avaient encore l’intention de changer de fournisseur. À la question de savoir ce qu’ils feraient s’ils pouvaient repartir à zéro, un tiers seulement (34%) des consommateurs ont répondu qu’ils resteraient chez leur fournisseur actuel. Deux tiers étaient donc prêts à choisir un autre fournisseur. Se dire prêt à changer, c’est une chose. Le faire en est une autre. Environ 15% ont répondu qu’ils avaient l’intention de passer à l’acte en 2014. "Les gens passent de plus en plus à l’acte, et il semble que les achats groupés soient une réponse à ce désir de changement, estime Eric Jost. Ils ont une demande de plus en plus claire de proactivité de la part de leur fournisseur."
Comment les fournisseurs peuvent-ils réagir? "Ils peuvent faire deux choses: résoudre leurs problèmes dès le premier contact et leur présenter de façon proactive des solutions pour améliorer leur consommation", conclut-il.