Les médecins et les mutualités, réunis au sein de la commission nationale médico-mutualiste (CNMM), ont conclu un nouvel accord qui garantit la sécurité tarifaire pour les deux prochaines années. Concrètement, les honoraires des médecins augmenteront, mais le patient ne paiera pas un cent de plus.
Les honoraires des médecins augmentent...
Les honoraires des médecins augmenteront en principe de 1,50% (des exceptions sont prévues)
- Les consultations chez les médecins généralistes et spécialistes seront indexées de 1,68%
- Les prestations de biologie clinique et d'imagerie médicale augmenteront de 1,25%.
Les tarifs de certaines prestations ne seront pas indexés :
- Le dossier médical global (DMG)
- Les examens génétiques
- Certains honoraires de dispensateurs de soins non accrédités.
"Les patients peuvent à nouveau, pour les 2 prochaines années, bénéficier de la sécurité tarifaire chez les médecins conventionnés, généralistes et spécialistes."
... le coût pour le patient reste inchangé
Le patient ne paiera cependant pas un cent de plus. Le ticket modérateur, c’est-à-dire la quote-part personnelle à payer après intervention de la mutuelle restera inchangée. Mais cette règle ne vaut que si vous consultez un médecin (généraliste ou spécialiste) conventionné.
→ Un médecin conventionné respecte les tarifs fixés par l'INAMI. Le patient paie alors uniquement le ticket modérateur.
→ Un médecin non conventionné peut fixer librement ses tarifs et donc facturer des suppléments qui sont entièrement à charge du patient, en plus du ticket modérateur.
Attention: même si un médecin est conventionné, il n'est pas tenu de respecter les tarifs officiels pour les soins prodigués à un patient qui est hospitalisé en chambre privée!
Les suppléments d'honoraires en question
Des suppléments d'honoraires souvent exorbitants sont facturés dans le cadre d’une hospitalisation en chambre privée, alors que ce choix des patients qui privilégient le confort et l'intimité n'a aucune incidence sur la qualité des soins! Et la Belgique est d'ailleurs le seul pays qui tolère cette pratique.
Les adeptes de la chambre privée sont en général couverts par une assurance hospitalisation qui rembourse jusqu'à 200% ou 300% des suppléments d'honoraires (NDLR: par rapport aux barèmes Inami). Ce qui par effet retour se répercute sur la prime d'assurance payée, entretenant ainsi une spirale inflationniste. Certains médecins demandent au patient s'il a une assurance "hospi" et fixent leurs honoraires sur cette base... L'aspect positif est qu'ils rétrocèdent une partie de leurs honoraires aux hôpitaux pour l'utilisation des locaux et du matériel.
L'accord médico-mut inclut trois initiatives pour s'attaquer à la problématique des suppléments d’honoraires:
Augmenter la transparence vis-à-vis des patients en imposant l’estimation du coût pour une sélection d’opérations chirurgicales.
La correction du montant des suppléments d'honoraires dans des cas particuliers (enfant, cancer, etc.).
Le ralentissement du rythme de croissance des suppléments d'honoraires.
Augmenter la transparence vis-à-vis des patients en imposant l’estimation du coût pour une sélection d’opérations chirurgicales.
La correction du montant des suppléments d'honoraires dans des cas particuliers (enfant, cancer, etc.).
Le ralentissement du rythme de croissance des suppléments d'honoraires.