Mon argent La réponse à toutes vos questions d'argent
Publicité

Faillites: affaires à saisir!

En période de vache maigre, le plus doux des consommateurs peut se transformer en prédateur assoiffé de bonnes affaires. Et les faillites en offrent quelques-unes.
Publicité
Des invendus
bon marché
En savoir plus

(mon argent/l'écho) - En décembre 2008, ce ne sont pas moins de 858 entreprises qui ont été déclarées en faillite en Belgique, soit une augmentation de 36,4 % en un an. Sombres statistiques. Le nombre de faillites enregistrées ces trois derniers mois a par ailleurs crû de 12,5 % par rapport à la même période de l'année précédente. Les chiffres récents n'indiquent rien d'enthousiasmant. Quoique… certains y trouvent un intérêt.

Si les patrons de sociétés confrontés à ce genre d'événement ont du mal à garder le sourire, d'autres y voient des occasions à saisir. Obligé de faire rentrer un maximum d'argent dans les caisses afin de payer les créanciers, le curateur est, en général, chargé de vendre les actifs des sociétés en déroute. Immeubles, meubles, brevets, tout y passe et évidemment, parfois, à un prix attractif. Et les amateurs se pressent.

Augmentation des faillites

Faillites Belgique, un site qui met en ligne les ventes d'actifs de sociétés faillies, a ainsi constaté une soudaine recrudescence d'intérêt pour ses services. Le nombre de faillites recensées sur le site est, en un an, passé de 100 à 200 par mois. Quant au nombre de candidats acheteurs, il a été multiplié par cinq. "Aujourd'hui, en moyenne 4 à 5.000 visiteurs s'inscrivent par semaine", explique David Debetencourt, administrateur et gestionnaire du site. "Début 2008, on en comptait environ 1.000. Cela dépend aussi de la période à laquelle on se trouve. Il y a par exemple plus d'inscriptions en fin de mois qu'en début".

Ouvert à toutes propositions

Le site ne fait que publier les annonces. Il appartient ensuite à l'intéressé de faire une proposition et au curateur d'accepter l'offre ou non. "L'objectif de ce dernier n'est pas de brader les prix, mais de récupérer de l'argent pour payer les créanciers", souligne Raphaël Gevers, avocat (De Wolf & Partners). "Il refusera donc les offres dérisoires". Bref, 5.000 euros pour une Porsche, il ne sert à rien d'y penser. Et Raphaël Gevers de continuer: "Cela reste une bonne manière d'acheter. Le prix ne passera pas de 10 à 1 mais de 10 à 2 ou 3 voire 3 et demi. Outre le prix, le curateur prendra aussi en compte la fiabilité du candidat acheteur".

Ruée vers l'or ?

Et les biens proposés à la vente semblent partir comme des petits pains. "Alors qu'avant, les ventes prenaient facilement deux semaines, aujourd'hui tout part en un jour. En 48 heures maximum", affirme David Debetencourt. Ce dernier a déjà vu passer (liste non exhaustive): du matériel de décoration et de bureau, des affaires de sport, des entrepôts, des immeubles, le réacteur d'avion de la Citybird, des péniches, des voitures, ou encore un lot de 500 robes de mariées. "C'était il y a deux ans. Il a fallu plusieurs mois avant de parvenir à toutes les vendre". Quant à savoir si les revenus du site ont augmenté, oui, mais dans quelle proportion, motus. Les chiffres ne sont pas connus.

Un outil unique

Faillitesbelgique.be est le seul outil de ce type qui existe pour l'instant en Belgique. Il se concentre sur la Région wallonne mais compte s'ouvrir, d'ici janvier 2010 au plus tard, à Bruxelles et aux grandes villes de Flandre. Il est né du constat de curateurs qui n'arrivaient pas à vendre les actifs des faillites qu'ils géraient. "On voyait souvent les mêmes intervenants graviter autour des faillites. Des antiquaires, des vides greniers… Grâce au site, on touche un plus grand nombre de personnes", raconte David Debetencourt. Encore un petit détail: seuls les curateurs paient pour publier les annonces, le service est gratuit pour les candidats acquéreurs.

Les autres moyens de s'informer sur ce type de ventes sont les petites annonces dans les journaux locaux ainsi, éventuellement, que les tribunaux de commerce.

Quelques astuces

Si vous avez décidé de partir à la chasse aux bonnes affaires suite à une liquidation ou une  faillite, vous devez être encore plus attentif que pour vos achats habituels.

  • Tout d'abord, méfiez-vous des "faux rabais". Les rabais annoncés ne correspondent pas toujours à une diminution du prix pratiqué précédemment.
  • Même si un magasin affiche la mention "tout doit partir", n'imaginez pas faire d'office des affaires. Surtout, s'il s'agit d'une faillite car il existe des curateurs peu scrupuleux et prêts à exploiter la méconnaissance des chasseurs de bonnes affaires. Pour éviter de vous faire avoir, le maître mot est la "comparaison". En effet, avant d'acheter la ou les pièces convoitées, regardez d'abord si vous ne pouvez pas les trouver moins cher chez un concurrent. Internet peut d'ailleurs vous faire gagner un temps précieux.
  • Comme il s'agit d'une vente définitive, faites attention à ne pas "acheter un chat dans un sac". Autrement dit, comme aucun retour n'est possible en cas de dysfonctionnement, ouvrez toujours les boîtes d'emballage et prenez le temps d'inspecter ou de tester les produits.  Si possible, essayez d'obtenir les garanties liées aux objets. Cela vous permettra de vous retourner contre le fabricant en cas de problèmes.
"Tout doit partir" gratuitement

Des vêtements, des animaux, des DVD, des fruits et des légumes frais, un sac de golf, un voilier, un ampli de guitare électrique,… vous pouvez acquérir tout et n’importe quoi sans débourser un euro. Sauf peut-être en déplacement ou en frais d’envoi pour obtenir vos nouvelles acquisitions. Pour en savoir plus, lisez notre article.

Publicité
Publicité
Publicité
Messages sponsorisés