(mon argent/belga/la capitale) - Si le rythme auquel ont progressé les prix s'est ralenti au cours des derniers mois, notamment sous l'effet de la baisse des prix des produits pétroliers, l'inflation en Belgique reste supérieure à la moyenne de la zone euro, à 1,6% pour le premier trimestre 2009, selon le premier rapport trimestriel sur l'évolution de l'inflation, remis par l'Institut des Comptes Nationaux (ICN) au gouvernement.
Malgré le très net ralentissement de l'inflation observé ces derniers mois (+0,6% en mars), les prix à la consommation ont continué à progresser plus rapidement en Belgique qu'ailleurs en Europe, entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009 (+1,6% en Belgique contre +0,9% en moyenne pour la zone euro).
Des augmentations plus poussées
L'inflation sous-jacente (hors prix énergétiques et prix des produits alimentaires non transformés) reste par ailleurs largement positive à plus de 2%. Les augmentations de prix les plus flagrantes concernent surtout les services et les produits alimentaires transformés. Leurs prix ont nettement augmenté en ce début d'année. Le quotidien La Capitale a d'ailleurs donné davantage de détails dans ses pages:
Produits alimentaires transformés (+3,2% en Belgique, +2,1% en zone Euro): dans cette catégorie, il s'agit bien de plats préparés, de boissons, de chocolats, etc.
Produits alimentaires non transformés (+0,4% en Belgique, -0,1% en zone Euro): le prix du lait, du fromage et des œufs continue à augmenter chez nous tandis qu'il baisse dans le reste de la zone Euro. L'explication se trouve notamment dans la grande distribution. Quand les prix augmentent sur le marché, les prix dans les magasins sont automatiquement ajustés à la hausse. Mais le contraire n'est pas vrai. La grande distribution a tendance a moins répercuter les diminutions de prix.
Produits industriels (+1,2% en Belgique, +0,6% en zone Euro): pour le consommateur belge, cette catégorie recouvre les biens électroménagers, les vêtements, etc. Cette augmentation peut notamment être expliquée par la succession des indexations salariales (voir par ailleurs).
Les services (+3% en Belgique, +2,2% en zone Euro): abonnements aux télécommunications, loisirs, etc. Du côté des agences de voyage, l'augmentation de prix est nettement plus marquée en Belgique. "Selon l'ECTAA, la fédération européenne des professionnels du voyage, il n'est pas impossible que certaines enseignes profitent de cette baisse (des prix des produits énergétiques, ndlr) pour rattraper leur retard par rapport aux pays qui vendent cher. D'ordinaire, en effet, les prix des voyages sont 10% moins chers en Belgique qu'en France", relaye la Capitale.
Produits alimentaires transformés (+3,2% en Belgique, +2,1% en zone Euro): dans cette catégorie, il s'agit bien de plats préparés, de boissons, de chocolats, etc.
Produits alimentaires non transformés (+0,4% en Belgique, -0,1% en zone Euro): le prix du lait, du fromage et des œufs continue à augmenter chez nous tandis qu'il baisse dans le reste de la zone Euro. L'explication se trouve notamment dans la grande distribution. Quand les prix augmentent sur le marché, les prix dans les magasins sont automatiquement ajustés à la hausse. Mais le contraire n'est pas vrai. La grande distribution a tendance a moins répercuter les diminutions de prix.
Produits industriels (+1,2% en Belgique, +0,6% en zone Euro): pour le consommateur belge, cette catégorie recouvre les biens électroménagers, les vêtements, etc. Cette augmentation peut notamment être expliquée par la succession des indexations salariales (voir par ailleurs).
Les services (+3% en Belgique, +2,2% en zone Euro): abonnements aux télécommunications, loisirs, etc. Du côté des agences de voyage, l'augmentation de prix est nettement plus marquée en Belgique. "Selon l'ECTAA, la fédération européenne des professionnels du voyage, il n'est pas impossible que certaines enseignes profitent de cette baisse (des prix des produits énergétiques, ndlr) pour rattraper leur retard par rapport aux pays qui vendent cher. D'ordinaire, en effet, les prix des voyages sont 10% moins chers en Belgique qu'en France", relaye la Capitale.
Pourquoi ce retard dans les diminutions de prix?
Ces augmentations supérieures à nos voisins européens trouvent en grande partie leur origine dans notre système d'indexation des salaires. Si celui-ci a pu relativement protéger le pouvoir d'achat des Belges, ce système n'est pas sans conséquences. Dans une interview accordée à La Capitale, Philippe Ledent, un économiste spécialiste de la conjoncture, explique ce phénomène: "Pendant plus d'un an, il a fallu d'un côté absorber une hausse importante des prix de l'énergie et d'un autre assumer l'augmentation de la charge salariale due à l'indexation automatique des salaires. Peut-être, oui, que certaines entreprises sont aujourd'hui tentées de retrouver un peu de trésorerie et tardent à répercuter la baisse des prix".
Faut-il s'en inquiéter?
Effectivement, le Belge paye un peu plus que ses voisins européens. Et contrairement à ce que nous pourrions penser, cette situation joue en notre faveur d'après Jean-Jacques Vanhalen de l'ICN. "On annonce partout en Europe ce risque de déflation (c'est-à-dire, une inflation négative prolongée et dangereuse pour l'équilibre économique, ndlr). Mais chez nous, grâce à cette modération, nous sommes pratiquement à l'abri d'un tel scénario".
Electricité, gaz et carburants en baisse
Dans son rapport trimestriel, l'ICN indique une baisse de 5,8% pour l'électricité, le gaz et les carburants en Belgique. Pour la zone Euro, cette baisse est un peu plus poussée et s'affiche à -6%. Si le Belge y gagne sur sa facture de mazout et pour ses pleins de carburant, il n'en va pas de même pour le gaz et l'électricité. En effet, même si leurs cours ont baissé au premier trimestre 2009, cette diminution n'a eu aucune influence sur les factures annuelles envoyées en avril, écrivait récemment Le Soir. Au contraire, elles s'affichent en hausse par rapport à 2008, reflétant la hauteur des prix durant l'été et l'automne 2008. Il faut compter une augmentation de 6 à 14% suivant les régions pour l'électricité et de 16 à 18% pour le gaz.
Et l'actualité récente ne laisse rien envisager de bon. Pour en savoir plus, cliquez ici et découvrez comment changer facilement de fournisseur.