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Un Belge sur neuf est connecté au dossier pharmaceutique partagé

Depuis fin février, les patients qui le souhaitent peuvent mettre leur dossier médical en réseau. A ce jour, 1.400 pharmacies sur les 5.000 du pays ont signé un contrat d’adhésion au dossier pharmaceutique partagé.
La pharmacie en réseau ne convainc pas encore tout le monde.
La pharmacie en réseau ne convainc pas encore tout le monde. ©Merlin Daleman/Hollandse Hoogte

C’est l’éternelle question de l’œuf et de la poule. Le nombre réduit de pharmacies connectées dissuade-t-il les patients de mettre leur dossier pharmaceutique en réseau ou les officines attendent-elles de voir le nombre d’adhésions grimper avant de lâcher 10 euros par mois pour avoir accès aux dossiers pharmaceutiques partagés (DPP)?

Depuis fin février, chaque patient du pays peut faire placer son dossier pharmaceutique (médication, dosage, date de délivrance) sur un réseau informatique accessible à tous les pharmaciens du pays.

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Deux conditions: le "consentement éclairé" du patient et la connexion de l’officine au système qui gère le dossier pharmaceutique partagé. Précision utile: la base de données du DPP n’est accessible qu’aux seuls pharmaciens.

À ce jour, 150.000 Belges ont donné leur aval à ce système qui permet, par exemple, au pharmacien ardennais d’avoir un accès direct au dossier pharmaceutique d’un vacancier malade ou blessé et de lui proposer un traitement personnalisé en fonction des médicaments qu’il prend déjà.

Ce nombre est plutôt modeste au regard d’une population de plus de 11 millions d’habitants. Mais à l’inverse, 1.400 officines sur environ 5.000 — moins d’une sur trois — ont signé un contrat d’accès au réseau. Et 677 seulement sont pleinement opérationnelles.

"L’objectif, c’est que toutes les pharmacies soient connectées. Mais le système ne sera opérationnel que si un maximum de patients s’y joignent."
Marc-Henry Cornely,
Secrétaire général de l’Ophaco
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"A terme, notre objectif est que toutes les pharmacies soient connectées. Mais dans le même temps, le système ne sera pleinement opérationnel que si un maximum de patients s’y joignent", souligne Marc-Henry Cornely, secrétaire général de l’Ophaco, qui regroupe les pharmacies coopératives.

Coût zéro pour le patient

Les pharmaciens insistent: la plateforme informatique, dont la mise en place a été confiée à Belgacom et qui représente un investissement de 2,5 millions d’euros, est intégralement prise en charge par les professionnels de la santé. Pour le patient, le coût est nul. "Le rôle du pharmacien change. Il devient de plus en plus une personne de confiance. D’où la nécessité d’accroître les échanges d’informations entre pharmaciens, patients et institutions de santé", insiste Charles Ronlez, président de l’Association pharmaceutique belge (APB).

D’où le souhait des représentants des officines de voir les pouvoirs publics consentir un petit effort. "Les autorités commencent à se rendre compte de l’utilité des échanges d’informations sur les patients. C’est là que nous espérons les voir intervenir en nous accordant une rétribution sous une forme ou sous une autre", précise Charles Ronlez.

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