Selon un sondage annuel réalisé par ING sur la situation financière et le comportement financier des Belges et des Européens, la majorité des Belges (71%) se serrent la ceinture en cette période d’activité économique peu folichonne. 41% d’entre eux ont d’ailleurs affirmé que leur situation financière s'est détériorée récemment.
• Moins de shopping et de vacances
Quatre Belges sur dix (41%) affirment que leur situation financière s'est dégradée en raison de la conjoncture actuelle. Il s'agit d'un taux légèrement supérieur aux 38 % enregistrés dans le sondage de l'année dernière.
Les disparités entre régions sont toutefois importantes: 52 % des Wallons ont vu leur situation financière se détériorer, contre à peine un tiers des Flamands et des Bruxellois interrogés.
De ce fait, 71 % des sondés déclarent avoir réduit leurs dépenses, essentiellement au niveau des loisirs, des vacances et des vêtements.
• Engouement pour les réserves d'urgence
28% des adultes indiquent ne pas épargner, soit un résultat moins élevé que celui de la France (34 %) et de l'Allemagne (33 %), mais supérieur à celui des Pays-Bas (19 %).
En dehors de l'épargne, la moitié des Belges (51 %) met également de l'argent de côté pour faire face aux dépenses urgentes et imprévues.
• Emprunter? Oui, mais pas à la famille
37 % des Belges affirment avoir des dettes personnelles (hors emprunts hypothécaires). Ce pourcentage est une fois encore inférieur à celui de la France (44 %) et de l'Allemagne (40 %), mais supérieur à celui des Pays-Bas (29 %).
Les Wallons sont à nouveau surreprésentés sur ce point, près de la moitié d'entre eux ayant des dettes personnelles, contre à peine un tiers des sondés en Flandre.
Les Belges sont par ailleurs beaucoup moins embarrassés à l'idée d'emprunter de l'argent à une banque plutôt qu'à un proche. En effet, 76 % des Belges seraient gênés à l'idée d'emprunter de l'argent à un membre de leur famille ou un ami.
• Argent, amour et secrets
Le sondage de cette année s'est intéressé plus particulièrement aux secrets d'argent dans les couples. Deux tiers des Belges pensent que les secrets financiers n'ont pas lieu d'être au sein du couple. La plupart d'entre eux trouvent ainsi qu'il faut y aborder en toute transparence la question des revenus, des dépenses, de l'épargne et des dettes.
Ainsi, 88 % des sondés affirment que leur conjoint sait précisément ce qu'ils gagnent. Et lorsqu'il s'agit de passer sous silence certaines dépenses ou dettes, respectivement 87 % et 90 % des sondés affirment ne pas avoir caché de dépenses ou de dettes à leur conjoint.