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Profitez des compétences d'Albert Frère

Vous n’avez pas le temps de suivre les actions que vous aimeriez placer dans votre portefeuille? Profitez des compétences d’Albert Frère en acquérant des actions de sa holding GBL! Les holdings ont vocation à créer de la valeur pour l’actionnaire. Ils acquièrent des participations dans des entreprises qu’ils cèdent après un certain temps, avec une plus-value.
©BELGA
2 mds €
La fabuleuse plus-value réalisée en 2006 par GBL lors de la cession de 25,1% des actions Berlelsmann acquises quelques années plus tôt, en échange d’une participation dans RTL Group.

De prime abord, l’idée semble plutôt séduisante. D’autant que les talents d’investisseur d’Albert Frère ne sont plus à démontrer. En 2006, GBL avait cédé 25,1% des actions Bertelsmann acquises quelques années auparavant en échange d’une participation dans RTL Group, réalisant au passage une fabuleuse plus-value de plus de 2 milliards d’euros! Les actionnaires du holding avaient profité à l’époque de cette opération à la faveur de laquelle le cours de l’action GBL avait sensiblement grimpé en Bourse.

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GBL n’est pas l’unique société holding à être cotée à la Bourse de Bruxelles. Des sociétés de ce type, il en existe une petite dizaine. Outre GBL on trouve Sofina, Ackermans & van Haaren (AvH), Brederode, Bois Sauvage, GIMV ou encore Quest for Growth. A ces noms, on peut encore ajouter Tubize Financière, Solvac et KBC Ancora qui, disons-le d’emblée, sont des holdings d’un type particulier en comparaison avec ceux cités précédemment.

Cru 2014 peu probant

L’idée de suivre ces actions peut être intéressante, disions-nous. Vaut-elle toutefois vraiment le coup d’être adoptée par les candidats investisseurs? A priori, la réponse est plutôt favorable si l’on observe leur parcours boursier. Mais elle exige tout de même quelques nuances.

Durant cette semaine, re­trou­vez chaque jour dans ce dos­sier en ligne des nou­velles ana­lyses et conseils pra­tiques. Pour mieux in­ves­tir en Bourse, en évi­tant les pièges.

Les performances réalisées en 2014 par ces actions ne sont pas des plus probantes, dans la mesure où rares sont celles qui ont fait mieux que l’indice Bel 20 au cours des douze derniers mois. Excepté AvH qui a gagné 19,3%, contre 12,2% pour le Bel 20, les progressions des actions sont inférieures à celles de l’indice de la Bourse de Bruxelles. Celles de GBL, Brederode et Sofina tournent aux alentours de 5%. Les autres ont fait encore moins bien: GIMV a pris un modeste 0,1%, tandis que Quest for Growth a reculé de 7,5%. Précision importante: sachant que le portefeuille de GBL a davantage les couleurs françaises — du fait des positions importantes acquises dans des sociétés cotées à Paris -, cette action n’a pas vraiment à rougir de ses performances. L’indice CAC 40 de la Bourse parisienne a en effet cédé 0,5% en 2014. Il faut également tenir compte des dividendes payés aux actionnaires par ces groupes d’investissement financier. Ce qui tend à améliorer le return engrangé. Surtout dans le cas de Quest for Growth dont le montant brut du dividende versé correspond à 14% de la valeur de l’action.

Mieux à plus long terme

Mais ne dit-on pas qu’un placement en actions doit s’envisager à long terme? De fait, lorsque nous remontons plus loin dans le temps, force est de constater que les prestations de ces actions en Bourse sont parfois bien supérieures à celles de l’indice Bel 20. Si l’on prend comme point de départ le plancher touché par les Bourses dans les années qui ont suivi la crise financière, soit en mars 2009, les particuliers qui ont jeté leur dévolu sur les actions des groupes d’investissement financier ont de quoi se réjouir. Le champion toutes catégories reste AvH, avec une ascension de 223% du cours de son action. Brederode suit avec une envolée de 190%. Sur cette même période, le Bel 20 n’affiche qu’une hausse de 115%.

  • Diversification dans davantage d’actions et de secteurs.
  • Possibilité d’investir dans des sociétés non-cotées.
  • Paient de généreux dividendes.

Les autres holdings font un peu moins bien. Les performances restent néanmoins honorables. Bois Sauvage a grimpé de 102% et Sofina de 94%. Encore une fois, les dividendes attribués chaque année améliorent ces performances. Le return (évolution du cours + dividendes réinvestis) accumulé par l’action Bois Sauvage par exemple, se monte à 129% depuis mars 2009, et celui de Sofina à 127%, pour ne citer que ces deux holdings-là.

Des actions font mieux, mais…

Indiscutablement, le parcours effectué par les actions des experts de la gestion mérite qu’on s’y intéresse. On ne peut cependant fermer les yeux sur les actions d’une série d’entreprises belges hors du secteur des holdings, qui ont mieux performé. Citons Melexis qui a gagné 860% depuis mars 2009, Arseus (+ 500%), Kinepolis (+ 470%), Barco (+ 423%) et CFE (+ 370%).

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L’amplification du mouvement des cours boursiers tient au fait que les actions des holdings cotent à des niveaux inférieurs aux prix des actifs détenus dans le portefeuille. Cette décote tend à s’amplifier lorsque les Bourses sont orientées à la baisse et à se réduire lorsqu’ils montent. Lorsque l’environnement boursier est défavorable, les holdings peuvent afficher une décote pouvant aller jusqu’à 30%. Dans le cas inverse, elle peut revenir jusqu’à 15%.

Cette décote s’explique par le fait que le marché ne dispose pas toujours de toutes les informations nécessaires pour évaluer correctement la valeur d’un portefeuille détenu par un holding. Peu de groupes communiquent sur la partie non-cotée du portefeuille, ce qui génère des doutes sur la valorisation exacte d’un holding.

En regard de ces performances, opter pour les actions de holdings ne constitue pas la démarche la plus adéquate pour obtenir le meilleur rendement boursier. Mais, reconnaissons-le, qui aurait parié un euro il y a 6 ans sur ces seuls noms, alors que la crise financière se doublait d’une crise économique. On aurait pu tout autant jeter son dévolu sur des titres comme ThromboGenics qui accuse une perte de 27% ces 5 dernières années, ou Recticel qui a cédé 28%, par exemple. Parmi les 50 plus importantes valeurs cotées à la Bourse de Bruxelles, à peine une sur cinq s’est mieux comportée que l’indice Bel 20.

Degré de diversification

Les holdings ne sont donc pas à négliger à la Bourse de Bruxelles. Même si opter pour ce secteur n’exclut pas de se diversifier à ce niveau-là aussi. "Un holding n’est pas l’autre, dans la mesure où le portefeuille des participations n’est pas toujours suffisamment diversifié pour être détenu comme seule ligne dans un portefeuille privé. Et moins un holding est diversifié, plus il comporte de risques", prévient Hans D’Haese, analyste à la Banque Degroof. À son sens, Sofina, qui détient une vingtaine de participations dans des sociétés cotées réparties dans divers secteurs d’activité économique, et GIMV (60 participations) affichent une diversification suffisante. À l’opposé, des groupes comme Bois Sauvage et GBL comptent parmi les moins bien diversifiés. "À elles seules, les participations dans Total et Lafarge constituent 50% de la valeur d’inventaire de GBL. Chez Bois Sauvage, le manque de diversification s’est accentué avec la chute de Fortis en 2008 et la vente de quelques grandes participations. 75% de son portefeuille est constitué d’à peine 4 participations". L’analyste estime que Brederode est également trop peu diversifié. "Mais son importante exposition au private equity, qui affiche de bonnes performances, constitue un atout positif", précise Hans D’Haese.

«Moins un holding est diversifié, plus il comporte de risques.»

Hans D’Haese
analyste à la Banque Degroof

Cela dit, en dépit du nombre élevé de ses participations, GIMV n’a progressé que de 0,12% en 2014 et de 22,6% depuis mars 2009. En revanche, le gestionnaire a une politique de dividendes plus généreuse que ses concurrents. Le rendement brut sur dividende de l’action s’élève actuellement à plus de 6%. Pour Hans D’Haese, "il s’agit d’une action qui s’adresse surtout au particulier pour qui le dividende est un élément important."

Quest for Growth figure dans ce registre. Avec les nuances qui s’imposent. Ce groupe n’avait plus versé de dividendes entre 2009 et 2013 en raison de pertes reportées importantes. Ayant le statut de "pricaf", il est contraint de verser 90% de ses profits à ses actionnaires. "Cela lui donne peu de moyens pour croître", commente Hans D’Haese.

"Mono-holdings"

Il existe également des "mono-holdings". Ces sociétés sont constituées d’actionnaires familiaux qui ont pour principal actif une participation dans une seule entreprise. Leur objectif est — entre autres — de "cadenasser" le capital d’une société plus importante, afin de la mettre à l’abri d’éventuels prédateurs. La Bourse de Bruxelles en héberge trois: Solvac, qui a pour seul actif une participation de 30% dans Solvay, Financière de Tubize qui possède 36,19% du capital d’UCB et KBC Ancora qui détient 18,6% de la banque KBC.

  • Les holdings affichent toujours une décote qui s’accentue lorsque les Bourses baissent.
  • Par essence, les mono-holdings n’offrent aucune diversification.

Leur évolution en Bourse dépend pour l’essentiel du comportement des actions Solvay, UCB et KBC. Lorsque les marchés sont haussiers, ces actions généralement sous-cotées ont tendance à amplifier le mouvement. C’est ainsi que le rebond de 745% de KBC depuis début 2009 se traduit par une envolée de 907% de l’action KBC Ancora! UCB qui est monté de 200% a tiré à la hausse Financière de Tubize (+ 307%). Profitant de la bonne tenue de Solvay (+ 164%), Solvac enregistre de son côté un gain de 128%.

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