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Affaire dEUS : Le Soir pourrait payer 25.000 euros

En publiant une interview dans son édition de samedi, 3 jours avant la fin de l'embargo, le quotidien bruxellois risque de devoir payer une amende à Universal Music Belgium.
Tom Barman, leader du groupe dEUS.

(m24/belga) - Le Soir a publié, ce samedi 12 avril, l'interview de Tom Barman, le chanteur du groupe belge dEUS. Cette interview était pourtant soumise à un embargo assorti d'une astreinte de 25.000 euros en cas de non-respect.

Le journal entend ainsi protester contre les conditions imposées par Universal Music Belgium. "Le Soir a une tradition de respect d'embargo, mais des embargos qui sont obtenus dans des circonstances professionnelles 'normales'", explique Béatrice Delvaux, rédactrice en chef du quotidien. "On va publier l'interview en signe de protestation."

 

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Un contrat non valable juridiquement

"La rédactrice en chef souligne que le contrat soumis individuellement aux journalistes n'était pas juridiquement valable. "Le journaliste ne peut pas engager sa rédaction", indiquent Béatrice Delvaux et Philippe Nothomb, juriste du groupe Rossel. "Et le principe de l'astreinte est intolérable."

Béatrice Delvaux se dit prête à faire face aux conséquences de la publication. "Les conséquences financières, mais également celles qui pourraient toucher le journaliste en question."

 

De Morgen suit l'action du Soir...

Le journal flamand De Morgen publie ce lundi 14 avril l'interview. "L'action de nos collègues du Soir nous a fait réfléchir. Ils ont raison", a déclaré Yves Desmet, rédacteur en chef politique du quotidien De Morgen.

"Il n'y a pas de problème avec les embargos tant qu'ils sont établis de manière régulière. Mais le contrat d'Universal va un pas trop loin. Symboliquement, nous allons donc publier l'interview lundi, soit un jour plus tôt", a-t-il précisé.

 

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... mais pas De Standaard

De leurs côtés, les journaux du groupe Corelio ne suivront pas cet exemple et respecteront l'embargo. "Il est très inhabituel qu'un embargo soit assorti d'une astreinte mais la liberté de la presse n'est pas mise en danger par cet embargo", estime-t-on à la rédaction du journal De Standaard.

Le directeur du marketing d'Universal Music Belgium, Niels Dierckx, a pour sa part justifié cet embargo, fin de la semaine dernière, par le fait que trois ans auparavant, lors de la sortie du dernier album de dEUS, certains journalistes n'avaient pas respecté l'embargo demandé. La maison de disques a ainsi expliqué ne "pas avoir voulu courir de risque à nouveau".

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