Quelles sont les alternatives à la chaudière au gaz et au mazout?

Si vous disposez d'un espace de stockage dans votre habitation, une première solution consiste à remplacer votre chaudière à gaz ou au mazout par une chaudière à pellets, dont le coût oscille entre 15.000 et 20.000 euros. Cette technologie - qui peut être rentabilisée sur quatre à huit ans – a l’avantage de se greffer facilement sur un circuit de chauffage existant, tandis qu'elle est alimentée par un combustible local et renouvelable, dont le prix est en outre relativement stable, contrairement à celui du gaz ou du mazout.

2/ Poêle

Si vous n'envisagez pas de remplacer votre chaudière dans l’immédiat, vous pouvez aussi réduire vos coûts de chauffage en vous équipant d'un poêle à bois ou à pellets. Attention, les Belges se sont véritablement rués sur ces systèmes de chauffage d'appoint depuis le début de la crise énergétique. Actuellement, les délais d'attente s’étendent au moins jusqu'à l'automne.

Notez que selon la configuration de votre domicile, un poêle peut même devenir votre chauffage central. C'est le cas par exemple pour une maison de plain-pied d'une surface d'environ 120 m², à condition de laisser les portes ouvertes. Dans ce cas, un poêle d'une puissance de 8 Kw peut amplement faire l'affaire. Certains modèles permettent également de chauffer un étage si besoin.

Les poêles à pellets les plus modernes sont réglables, pilotables à distance avec un smartphone et peuvent s'allumer automatiquement à une heure déterminée (par exemple tous les matins à 6 heures pour donner un petit coup de chaud avant le réveil ou à 15h avant le retour de l'école).

Le prix des poêles à pellets varie entre 1.690 et 5.770 euros selon la puissance de l’appareil et les finitions. Pour les poêles à bûches, la fourchette varie de 800 à 6.000 euros.

Bon à savoir: il sera possible dès juin de bénéficier d'une prime wallonne, sans audit énergétique ou travaux obligatoires préalables, pour l'installation d'une chaudière à pellets ou d'un poêle quelconque.

3/ Chauffe-eau thermodynamique

Quant à la production d'eau chaude, si vous n'envisagez pas de changer de chaudière dans l'immédiat, vous pourriez déjà installer un chauffe-eau thermodynamique pour prendre en charge la totalité de la production d'eau chaude sanitaire. Dans ce cas, la source d'énergie utilisée pour chauffer l'eau est la chaleur retirée dans l'air.

Ce système consomme 3 à 4 fois moins d'électricité qu'un chauffe-eau classique avec résistance électrique. Et s'il est couplé à des panneaux photovoltaïques, l'économie sera bien plus élevée.

Cette technologie coûte 2.120 euros pour une capacité de 200 litres, selon Belsolar, l'association des producteurs et fournisseurs de systèmes de chauffage ou d'eau chaude sanitaire à l'énergie solaire. Comptez 800 euros pour l'installation. Ici aussi, il y a des primes à saisir. En cas de nécessité, ce type de chauffe-eau dispose d'une résistance intégrée qui peut s'activer.

4/ Chauffe-eau solaire

Dans un autre genre, le chauffe-eau solaire (une technologie à placer sur votre toit) peut lui aussi faire descendre votre facture d'énergie de 40% à 60% pour l'eau chaude.

Lorsque le soleil ne brille pas ou pas suffisamment pour chauffer votre eau, votre installation de chauffage pourra prendre le relais.

Vous devez prévoir un budget de 6.000 euros, ce qui peut sembler onéreux pour un système qui ne permettra pas de couvrir tous vos besoins en eau chaude. Mais, comme pour le chauffe-eau thermodynamique, le coût de cet investissement sera rapidement récupéré grâce aux frais de consommation plus faibles et aux primes régionales.

5/ Pompe à chaleur

Enfin, si vous êtes déjà (presque) équipé de panneaux photovoltaïques, vous pouvez aussi envisager - sous certaines conditions - le remplacement de votre chaudière par une pompe à chaleur.

C'est même recommandé, car le combustible bois n'est qu'une partie des solutions envisageables pour la transition énergétique des foyers belges.

Autrement dit, tous les Belges ne pourront pas compter sur le bois (et/ou les pellets) pour s'affranchir du gaz ou du mazout. Il vaut donc mieux privilégier une autre source d'énergie renouvelable quand c'est possible.