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Quand le prix de l'électricité grimpe de 40%

D'après les derniers chiffres de l'Observatoire des prix, l'inflation a légèrement augmenté au dernier trimestre. Alors que le prix général des énergies a globalement diminué, la hausse du coût de l'électricité a pesé sur cette inflation totale.
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©Ã‚© Gregor Schuster/zefa/Corbis

Les prix des biens de consommation et des services ont légèrement augmenté lors du dernier trimestre. L'inflation totale belge a connu une croissance ascendante pour s'établir à 1,6%, contre 1,5% lors du premier trimestre 2016. Une augmentation qui creuse encore un peu plus le fossé entre la Belgique et ses pays voisins, alors que l'inflation totale pour la France, le Pays-Bas, et l'Allemagne a été nulle.

 " Cette légère hausse de l’inflation s’explique par une forte accélération de l’inflation de l’électricité, entre autres due à quelques mesures prises en Flandre, notamment la suppression de l’électricité gratuite et la hausse de la cotisation Fonds énergie ", analyse Peter Van Herreweghe, conseiller général à l’Observatoire des prix. 

L'inflation sous-jacente, c'est-à-dire ne prenant pas compte des produits soumis à l'intervention de l'Etat, se situe quant à elle à 2,2% en moyenne: une tendance à la stabilisation en comparaison avec le trimestre précédent. 

→ Energies: des tendances divergentes

Le prix général des énergies a connu une baisse de 2,9% en comparaison avec le second trimestre de l'année 2015. Mais des écarts de tendance sont à observer en fonction des différents produits.

En glissement annuel, les prix des carburants et du mazout de chauffage ont perdu respectivement 10,2% et 26%, conséquence logique de la baisse du cours du pétrole (-27,4% en comparaison annuelle).

Tiré vers le bas par une diminution de la composante énergétique (-26,1%) le prix à la consommation du gaz naturel a quant a lui enregistré une baisse de 14,5% en un an

Mais cette diminution du prix des énergies combustibles est compensé par une augmentation du prix de l'électricité de 40,6% en glissement annuel. En comparaison avec nos voisins, ce niveau d'inflation est très marqué. "L’écart d’inflation a surtout été important pour l’électricité. L’inflation pour ce produit était en moyenne de 0,7 % chez nos  voisins et de 40,6 % en Belgique" dit Peter Van Herreweghe.

A quoi cette augmentation est elle dueTout d'abord, au relèvement de la TVA de 6 % à 21 % depuis septembre 2015. D'autres taxes sont venues peser dans la balance, notamment la hausse de la cotisation Fonds énergie côté flamand. Les tarifs de distribution sur le réseaux ont également augmenté lors du dernier trimestre (10,3%), impactant ainsi le coût général à la consommation.

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Pris à part, le coût de la composante énergétique du prix de l'électricité a quant à lui poursuivi une inflation négative, avec une baisse de 3,4%, moins marquée que celle du trimestre précédent (-10,5%).

Cela a évidemment des répercussions sur la facture des consommateurs. Un ménage standard, tournant autour de 3.500 kWh par an en compteur mono-horaire, aura vu sa facture annuelle augmenter de 198 euros en moyenne, pour atteindre un montant de 940 euros. De différences relativement importantes entre les différentes régions du pays sont néanmoins à souligner. C'est à Bruxelles qu'on paie le moins cher (704 euros), puis en Wallonie (868 euros). En Flandre, par contre, la facture moyenne s'élève à 1.022 euros. 

→ Les fruits moins chers, le lait en augmentation

Le prix des matières premières alimentaires a quant à lui baissé de 7,1% sur l'année. Cela n'a pas empêché le coût final des produits alimentaires transformés d'augmenter: + 3,8% en magasin, soit le même niveau d'inflation qu'au dernier trimestre.

Cette augmentation est tirée vers le haut par l'évolution du prix des produits laitiers, qui progresse d'1,1% en comparaison au premier trimestre de l'année 2016. Mais celle-ci est modérée par la baisse d'1,3% de l'inflation pour les  boissons non alcoolisées.

Cette inflation, élevée en comparaison avec celle de nos pays voisins (0,3% en moyenne totale pour la France, l'Allemagne, et les Pays-Bas), s'explique par la hausse des accises sur les boissons alcoolisées de novembre dernier et sur le tabac de janvier 2016. N'en déplaise aux amateurs, le prix du vin affiche notamment une augmentation de 12,2%

Sous l'effet de l'embargo russe, le prix des poires Conférence aura notamment connu une baisse importante. ©REUTERS

Au niveau des produits alimentaires non transformés comme les fruits ou la viande, le rythme de progression des prix a quant à lui ralenti (2,6%) en comparaison avec le précédent trimestre (3,2%). Après avoir connu une augmentation de 10% au premier trimestre, le coût des fruits pour le consommateur a finalement baissé de 0,9%. Conséquence de l'embargo russe sur les fruits européens, les poires Conférence ont, par exemple, vu leur prix chuter de 38,2% en un an. 

Autre évolution significative: l'inflation du prix du poisson atteint 12,2%. C'est principalement l'offre peu abondante en crevettes grises qui est responsable de cette hausse.

→ Le coût des services se stabilise

Stabilisation en vue pour les services. L'inflation pour ce type de produit s'élève à 2,4%. Ce chiffre, tiré par la hausse des prix des services de communication et des loisirs, est contrebalancé par un ralentissement de l'inflation pour les services de logement.

→ Le prix des vêtements stagne

Enfin, l'inflation s'élevait à 1,0%  (contre 1,1% au trimestre précédent) pour les biens industriels non énergétiques. Parmi cette catégorie de produits, on compte notamment les vêtements, dont l'inflation est passée de 1,2% à 0,3%.

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