Mon argent La réponse à toutes vos questions d'argent
Publicité

Cinq pistes pour mobiliser l'épargne des Belges

ReThink:Tax, un think tank indépendant, propose de revoir la fiscalité de l’épargne pour la réorienter vers le long terme, sans impact budgétaire.
Publicité
Avant les élections, Koen Geens voulait étendre l’avantage fiscal de l’épargne. ©BELGA

Les Belges épargnent beaucoup, et cela ne surprend plus personne. Selon ReThink:Tax, un think tank indépendant formé en 2013, composé d’universitaires, et soutenu par la firme de consultance Roland Berger, 15,5% du revenu disponible des Belges est épargné, contre 13% en moyenne dans la zone euro. "Cela représente 7.400 euros par an et par personne", a souligné Brigitte Chanoine, recteur de l’Ichec et membre de cette cellule de réflexion, lors d’une conférence de presse ce mercredi.

Certains ont aussi tendance à multiplier les comptes d’épargne dans différentes institutions pour éviter le précompte mobilier. Une pratique dénoncée par le ministre des Finances Koen Geens, qui souhaitait y mettre fin avant les élections.

ReThink:Tax propose de revoir la fiscalité de l’épargne afin d’encourager l’épargne à long terme. Car actuellement, la fiscalité favorise les comptes d’épargne à court terme. Les propositions englobent aussi l’avantage fiscal immobilier et celui sur les pensions complémentaires. La cellule de réflexion estime qu’il faut ramener à 1.000 euros contre 1.900 euros le montant maximal d’exonération fiscale sur les carnets d’épargne, avec une ponction à la source du précompte "que le particulier pourra récupérer après avoir déclaré ses intérêts", indique Marc Bourgois, professeur de droit fiscal à l’Ulg. Le think tank suggère plutôt d’étendre cet avantage à des produits d’épargne d’une durée de 5 ans ou plus, tels que des fonds de placement, des comptes à termes,... à concurrence d’une exonération fiscale maximale de 1.000 euros.

Au plan de l’immobilier, ReThink:Tax propose de supprimer l’avantage fiscal pour les deuxième, troisième, etc… habitations, pour ne plus que concerner l’habitation propre.

Du côté des pensions, le think tank souhaite une fusion de l’épargne-pension et de l’épargne à long terme (pour le logement) dans un seul pilier, avec une exonération maximale de 1.520 euros. Il veut aussi un accès pour tous à l’épargne du deuxième pilier par le biais d’un contrat d’assurance de type "pension libre complémentaire" assortie d’une réduction d’impôt de 30% pour les primes individuelles, avec une limite. Enfin, dernière piste: la cellule de réflexion propose un transfert d’exonération d’impôt des pensions vers le financement d’une assurance hospitalisation ou dépendance.

Ces piste fiscales, prises solidairement, devraient favoriser davantage les moins de 55 ans que les plus âgés, selon les calculs du think tank. Elles permettront aussi la création de nouveaux produits de placement.

Lire également
Publicité
Publicité
Publicité
Messages sponsorisés