(mon argent/motleyfool/l'investisseur) - Les chutes de cours ayant duré deux ans ou plus sont très rares. Cela ne s'est produit que quatre fois depuis 1927: pendant la Grande Dépression, durant la deuxième guerre mondiale, lors de l'embargo des produits pétroliers arabes au début des années 70 et lors de l'éclatement de la bulle Internet en 2000.
1. Eléments favorables à tenir en compte
En cette période de crise économique et immobilière, tenez compte des trois éléments suivants avant de réorganiser vos investissements:
- Lorsque les cours d’actions remontent après des années de baisse, ils le font de manière importante: jusqu’à +42% en moyenne (excepté en 1933: +177%), d’après les données des économistes Eugene Fama et Kenneth French.
- C’est la première crise où des organismes financiers ont établi leur comptabilité en tenant compte d’une valorisation d’actifs à leur "valeur de marché" (market value): leurs livres comptables reprennent donc déjà la plupart des mauvaises nouvelles dues à la crise (dépréciations de valeurs, etc.). Tenez-en compte lorsque vous analyserez quelques informations pour faire votre choix d'actions.
- Certaines valorisations d'actions deviennent d’autant plus intéressantes avec la chute des cours, il faut y ajouter des rendements de dividende parfois plus qu’aguichants (s’ils sont solides…), parfois supérieurs aux taux d’intérêt du marché.
2. Le bon moment pour acheter?
Le meilleur moment pour acheter c’est lorsque le pessimisme règne sur les marchés. En pareil contexte, les vendeurs ne font plus aucune distinction entre les valeurs: tout est vendu, à tout prix, y compris les actions d'entreprises présentant un bilan solide et des perspectives de croissance encourageantes.
Raison de plus pour favoriser la présence d'actions de qualité sous-valorisées dans votre portefeuille d'investissement. La banque d'affaires américaine Morgan Stanley estime d'ailleurs que la baisse du marché est terminée et qu'il est temps d'acheter à nouveau des titres. "Chacun de nos quatre critères (valorisation, capitulation (dernière vague de ventes de titres), prime de risque et fondamentaux) nous montrent qu'il est temps d'acheter", explique-t-elle.
3. Quelles actions vaut-il mieux éviter?
Ce sont surtout les entreprises fortement endettées, en quête d'argent frais, qui souffrent le plus actuellement. Elles sont plus vulnérables que des entreprises affichant un bilan financier sain, qui elles, au bout de la crise, sortiront même renforcées grâce à leurs meilleures capacités de financement. "Mieux vaut opter pour la sécurité plutôt que l'incertitude", affirme L'Investisseur. Pour l'instant, il vaut donc mieux éviter:
- les entreprises qui ces dernières années ont grandi surtout grâce à la globalisation de l'économie;
- le secteur maritime: suite au repli de la demande, les marchandises transportées d'un continent à l'autre diminueront;
- le secteur des matières premières: tout comme une petite augmentation de la demande déclenche une sérieuse hausse des prix (en raison de l'offre fixe), une petite baisse de la demande peut faire chuter sérieusement les prix;
- le secteur des biens d'investissement: si ce secteur se lance dans de nouveaux investissements, il risque de se heurter à un problème de financement;
- des entreprises trop cycliques ou trop tributaires du comportement des consommateurs;
- le secteur automobile: le consommateur, déprimé par la crise, risque en outre d'être confronté dans les prochains mois à de lourdes pertes d'emplois. Il aura par prudence le réflexe de différer de grands achats comme l'acquisition d'une voiture;
- les entreprises ayant un taux d'endettement (à court terme) trop élevé: la crise du crédit rend le financement difficile pour les entreprises qui ces dernières années ont grandi surtout grâce à la globalisation de l'économie.
4. Quelles actions faut-il privilégier?
Comme dit précédemment, étant donné la période difficile que nous traversons, vous devriez bien entendu favoriser les entreprises les moins endettées, au bilan financier sûr et qui semblent sous-valorisées. MotleyFool et CNN conseillent en outre de s’intéresser:
- aux marques fortes;
- aux positions dominantes sur le marché;
- à la diversité.
Ces trois facteurs peuvent atténuer l’impact d’une éventuelle période économique difficile. En effet, les entreprises qui possèdent ces trois caractéristiques ont de meilleures marges de négociation et d’instauration de prix, ce qui leur permet de mieux résister aux turbulences. Parmi ces compagnies, on retrouve par exemple les géants de l’alimentation et des boissons Nestlé, Kraft Foods, Kellogg, et Coca-Cola.
Que faire de votre argent?
Vous disposez d'une somme d'argent assez importante et vous souhaitez l'investir. Seulement voilà, vu la crise économique actuelle, vous ne savez plus à quel saint vous vouer. Actions, obligations, fonds, dollar, or,... Où devez-vous donc placer votre argent? Voici quelques pistes pour vous éclairer.
