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L'activité immobilière a augmenté fin 2014, mais pas les prix

Après le rush d'octobre et de novembre 2014, alors que les candidats acquéreurs - surtout au Nord du pays - voulaient à tout prix signer leur acte d'achat avant de tomber dans le nouveau système du bonus-logement, les notaires ont noté une normalisation des transactions immobilières en décembre. Mais pas la chute drastique redoutée. Ce qui prouve que les investisseurs sont toujours bien présents sur le marché immobilier belge.
©Photo News

On s'en souvient, l'automne dernier, alors que les candidats acquéreurs du nord du pays se ruaient dans les études notariales pour espérer pouvoir encore profiter in-extremis du bonus-logement "version 2014", le nombre de transactions immobilières avait explosé dans des proportions encore inconnues jusque là, de 25,2% en octobre et de 21,9% en novembre. Ceux qui n'ont pas été assez rapide et qui ont signé leur acte définitif après le 1er janvier sont en effet tombés sous le nouveau bonus-logement à la sauce flamande, nettement moins rémunérateur...

C'est pourquoi les derniers chiffres agrégés par les notaires (basés sur les compromis de vente) montrent que le soufflé est quelque peu retombé au mois de décembre, le délai minimum entre la signature du compromis de vente et de l'acte étant trop long pour permettre à l'acheteur de profiter de l'ancien bonus-logement fédéral. Le recul atteint tout de même 13,4% par rapport à décembre 2013. Mais ce chiffre est cependant à relativiser. "Après le pic historique du mois d'octobre, nous nous attendions à des répercussions. En novembre, le nombre de dossier était encore en hausse de 22% par rapport à l'année précédente. En décembre, nous pouvons parler d'une normalisation, mais pas d'une chute lourde. Décembre 2013 était un moins exceptionnellement bon", souligne le notaire Bart Van Opstal.

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S'il est évident que le bonus-logement a provoqué une ruée des candidats-acheteurs, la baisse relative de l'activité en décembre prouve que les investisseurs sont bien présents sur le marché immobilier belge. La modification du bonus-logement n'a en effet aucun impact sur eux, étant donné qu'ils ne peuvent de toute façon pas en bénéficier. "Les taux d'intérêts évoluent positivement pour les emprunteurs", poursuit-il. "Ceci explique pourquoi le marché reste soutenu par les investisseurs ou les acheteurs qui veulent s'offrir une seconde résidence".

Pour le quatrième trimestre, l'activité immobilière a ainsi progressé de 10,2% par rapport au trimestre précédent et de 9% sur base annuelle. Pour l’ensemble de l’année, l’activité a progressé de 5% par rapport à 2013. 

Effervescence en Flandre

Les chiffres de l'activité immobilière au quatrième trimestre montrent sans surprise une effervescence en Flandre, avec une hausse de près de 17% du nombre de transactions, par rapport au dernier trimestre de 2013. En Wallonie, il est resté stable (+0,5%) tandis qu'il a reculé de 12% à Bruxelles."Un tel chiffre pour Bruxelles n'est pas exceptionnel", explique Bart Van Opstal. "Le marché est très volatil, car le nombre de transactions sur les maisons y est plus limité. On assiste donc souvent à de grandes fluctuations. Par ailleurs, la hausse des prix a une influence sur le nombre de transactions, car l'offre est limitée".

En termes de prix, la hausse du nombre de transactions en Flandre n'a pas été accompagnée par une hausse des prix : ils ont même diminué de 0,5%, tant pour les maisons que pour les appartements. "C'est assez exceptionnel. Mais les prix n'ont pas augmenté car l'offre est assez large en Flandre", précise-t-il.

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En Wallonie, le prix des appartements a progressé de 2% et celui des maisons a reculé de 1,2%.

A Bruxelles, la chute est douloureuse pour le marché des appartements (-9%) tandis que celui des maisons a grimpé de 10,7%.

Au niveau national, cela donne un trimestre de stabilité pour les maisons (-0,3%) et de baisse plus marquée pour les appartements (-2,4%).

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