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5 leçons pour ne pas être un épargnant dupé

Suite à la faillite du courtier d'assurance belgo-luxembourgeois Master Finance, de nouveaux investisseurs se retrouvent grugés. Comment éviter d'acheter un chat dans un sac?
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(mon argent) – La faillite de Master Finance résulte en partie d’un conflit avec l’inspection spéciale des impôts (ISI), qui lui a imposé une amende de deux millions d’euros pour avoir fait comptabiliser par sa filiale belge des revenus luxembourgeois. Master Finance n’avait, il est vrai, que 0,3 million en caisse.

Pour les clients, la faillite n’aurait pas d’impact négatif, dit-on. Mais peut-on le croire? L’un des fonds à capital garanti proposé par Master Finance a été gelé. Le produit a été proposé avec un capital protégé à 100 %. Le point « protection du capital » de la fiche produit renvoie au (solide) assureur britannique Prudential. En réalité, le produit était lié à un fonds de l’assureur irlandais Hansard. Le blocage actuel de ce fonds fait planer une très grande incertitude sur le remboursement des clients.

Le nombre de Belges concernés n’est pas encore connu. Deminor, le groupe de défense des investisseurs, s’est emparé du dossier. Après la récente débâcle de Lehman, cette affaire souligne une nouvelle fois la nécessité d’une information suffisante lors de l’achat d’un produit financier. Voici cinq leçons pour l’investisseur qui ne veut pas être le dindon de la farce.

1. Savoir ce que l’on achète

Au risque de faire cliché, rappelons qu’il arrive encore trop souvent que des investisseurs achètent des produits dont ils connaissent insuffisamment les modalités. Ces dernières années, le nombre de produits financiers complexes a explosé. La personne qui ne veut pas prendre le temps de comprendre ces produits achètera de préférence des produits simples comme des comptes à terme, des bons de caisse, des actions ou des obligations individuelles. En tenant compte de son profil de risque, bien entendu.

2. Éviter l’inconnu

Méfiez-vous des inconnus qui vous font une proposition de placement en apparence intéressante. Contrôlez si le fournisseur de services financiers est enregistré auprès de la Commission bancaire, financière et des assurances (CBFA) et vérifiez sa réputation. Sur son site, la CBFA publie une liste des prestataires douteux et conseille de ne pas répondre favorablement à leurs demandes.

3. Veiller à la protection du capital

Une formule n’est pas l’autre. Vérifiez soigneusement comment le capital protégé est constitué. Méfiez-vous des structures en cascade, dans lesquelles la protection n’est pas assurée par le fournisseur lui-même mais est intégrée dans des produits de tiers étrangers, inconnus au bataillon. Demandez toujours dans quelles conditions la protection du capital ne s’applique pas. Peu d’investisseurs en produits Lehman savaient qu’une faillite de la banque d’affaires allait faire partir en fumée leur capital.

4. Lire tous les documents reçus avant de signer

Même si les fiches produits et les prospectus contiennent souvent des paragraphes en petits caractères et dans un jargon incompréhensible, il est crucial de prendre connaissance de toutes ces informations. Vous éviterez ainsi, par exemple, de signer un contrat indiquant que vous avez reçu le prospectus, alors qu’il n’en est rien. Vous éviterez également de méconnaître certains risques. Sans compter que les fiches produits et les prospectus peuvent s’avérer déterminants le jour où l’investisseur grugé voudra s’adresser à la justice.

5. Le rêve est une illusion

Si l’on vous promet des rendements pharamineux, dites-vous bien qu’il y a anguille sous roche. Personne ne peut vous garantir un rendement annuel supérieur à celui d’un placement sans risque.

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