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Ne soyez pas déçus par les bons d’Etat

"On peut parfois être déçu. Mais jamais par le bon d’Etat". C’est avec ce slogan que l’Etat belge promeut deux nouvelles émissions de bons d’Etat auxquels vous pouvez encore souscrire jusqu’au 3 mars. Ces produits d’épargne sont-ils cependant aussi intéressants qu’il y paraît?
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(mon argent) – Tous les trois mois, l’Etat belge lance de nouveaux bons d’Etat. Lors du dernier lancement, en décembre 2009, 89 millions d’euros ont ainsi été levés auprès de l’épargnant. Un montant en ligne avec celui de l’émission de septembre mais bien plus faible que le record de 483 millions d’euros de décembre 2008.

La principale explication de ce relatif désintéret réside dans la baisse de l’aversion au risque et dans les taux d’intérêt plutôt faibles offerts par les bons d’Etat. Tout comme lors de la précédente émission, l’Etat belge propose aujourd’hui un bon d’Etat d’une durée de 5 ans et un taux brut annuel de 2,5%, soit à peine 2,125% en termes nets. A titre de comparaison: le bon de caisse moyen ou compte à terme standard d’une durée de cinq ans rapporte plus de 2,5%.

En outre, les investisseurs particuliers ont la possibilité de souscrire à un bon d’Etat d’une durée de 8 ans. Le taux brut s’élève à 3,25%, soit 2,76% nets. Le bon de caisse ou compte à terme moyen offre, sur la même période, un rendement net de 3,1%. Evidemment, le bon d’Etat bénéficie de la garantie d’Etat, ce qui en fait un produit d’épargne sûr. Mais les comptes à terme et les bons caisse nominatifs sont également couverts par la garantie des dépôts jusque 100.000 euros par titulaire et par banque (belge). L’épargnant qui souhaite bloquer son épargne (montants réduits) pour un certain temps à taux fixe signera donc pour une garantie équivalente et un rendement égal avec le compte à terme ou le bon de caisse.

Le bon d’Etat présente cependant un avantage moins courant (et plus précieux) que le compte à terme ou le bon de caisse: la possibilité de le vendre avant l’échéance. Les bons d’Etat s’échangent sur le marché secondaire, ce qui permet de les négocier en Bourse. Tenez cependant compte du fait que leur liquidité est plutôt limitée. A l’heure actuelle, environ six bons d’Etat sont cotés sur le marché secondaire, dont le bon d’Etat à 8 ans émis en septembre 2007 à un taux de 4,15%, qui s’échange aujourd’hui à 106%, soit 6% de plus que son prix d’émission et le montant nominal que vous percevrez à l’échéance.

Si vous souhaitez souscrire aux nouvelles émissions du bon d’Etat, vous avez encore le temps jusqu’au 3 mars. Notez qu’après deux jours de souscription, l’épargne récoltée s’élevait déjà à 17 millions d’euros.

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