Certains chômeurs âgés pourraient perdre des droits de pension à concurrence de 140 euros. C'est ce qu'a confirmé ce lundi le ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine. Les plus bas salaires ne sont toutefois pas concernés.
Dimanche, le président du sp.a, John Crombez, a accusé le gouvernement de faire perdre 140 euros par mois aux chômeurs de plus de 50 ans, suscitant un vif démenti de son homologue de l'Open Vld, Gwendolyn Rutten.
Et pourtant, les précisions apportées par le ministre Bacquelaine donnent en partie raison au socialiste. Ainsi, la réforme des pensions doit renforcer le lien entre le travail et la pension. Elle ne concernera que les pensions qui prendront cours au plus tôt le 1er janvier 2019 et les périodes de travail ou assimilées postérieures au 1er janvier de cette année.
Selon le ministre, le gouvernement s'est inscrit dans la voie de son prédécesseur qui avait déjà accru la dégressivité des allocations de chômage selon trois périodes et décidé d'utiliser le droit minimum pour calculer les droits de pension constitué durant la troisième période (où une indemnité forfaitaire est due).
Les projets actuels ne prévoient pas d'exception pour les chômeurs de plus de 50 ans (sauf cas particuliers comme le chômage temporaire ou le travail à temps partiel avec garantie de revenu). Les droits seront calculés en deuxième période (après douze mois de chômage) sur la base du droit minimum.
Les 140 euros bruts de perte évoqués concernent des travailleurs qui, dans le cadre de leur dernier emploi, ont touché un salaire supérieur au plafond de 54.648 euros par an et sont restés sans interruption au chômage complet en 2e et 3e période pendant au moins 4 ans. En revanche, les droits des chômeurs dont le dernier salaire était inférieur à 23.841 euros sont préservés.