Mon argent La réponse à toutes vos questions d'argent
Publicité

"Pendant 47 ans, ma vie a été mon travail"

José Lemaire a fait ses jobs étudiants et toute sa carrière au sein de la même entreprise… et a postposé sa pension de 2 ans pour continuer à y travailler. Aujourd’hui pensionné, il siège à l’assemblée générale! Témoignage.
Publicité
©Debby Termonia

J’ai débuté ma carrière à l’âge de 20 ans, après avoir échoué en première année de médecine. J’ai directement cherché un emploi et je me suis tourné naturellement vers une petite coopérative pharmaceutique, où j’étais déjà connu car j’y avais fait plusieurs jobs étudiant depuis mes 16 ans. Cette entreprise acceptait d’engager des jeunes, même s’ils n’étaient pas libres de service militaire, passage obligé à l’époque.

J’ai été embauché en tant qu’assistant en pharmacie, mais au fil du temps et après avoir effectué plusieurs formations en horaire décalé, mes activités se sont diversifiées. J’ai ainsi exercé de très nombreux métiers: comptable, tarificateur, vérificateur, coordinateur informatique, contrôleur de gestion. Si je compte mes jobs d’étudiant (magasinier, coursier, téléphoniste et autres), j’aurai exercé pas loin de 10 fonctions différentes au sein de la même firme durant un demi-siècle.

J’aurais pu prendre ma pension en mai 2014, car j’avais alors une carrière complète de 45 années, mais en accord avec mon employeur, j’ai prolongé jusqu’à fin 2016. Principalement pour éviter de me retrouver brutalement oisif du jour au lendemain. Je ne m’étais pas du tout préparé à la pension. Le travail (et ma famille), c’était toute ma vie! Je me suis donc dit que si je pouvais faire une transition douce, en travaillant à temps partiel, ce serait idéal. Financièrement, le gain n’était pas miraculeux et ce n’était de toute façon pas cela qui me motivait.

"Mon employeur était intéressé à me garder, car la direction était relativement neuve et j’étais un peu la 'mémoire' de l’entreprise."

De son côté, mon employeur était intéressé à me garder, car la direction était relativement neuve et j’étais un peu la "mémoire" de l’entreprise. Je connaissais les tenants et aboutissants de beaucoup de choses.

Aujourd’hui, j’ai toujours un pied dans la société puisque je siège à l’assemblée générale depuis début 2018. En fait, je suis membre de l’Assemblé générale d’une mutuelle qui est l’actionnaire majoritaire de l’entreprise. Par ricochet, j’ai pu être élu à l’assemblée générale, ce qui n’était pas possible statutairement tant que j’étais actif. Cela me procure une grande satisfaction, car je continue ainsi à suivre la vie de l’entreprise et ses progrès! Je meuble les loisirs qui me restent en suivant des cours à l’université du troisième âge. 

J’avais estimé assez précisément le montant de ma pension légale, à 50 ou 100 euros près. Je savais aussi que j’aurais un bonus de l’ordre de 250 euros. À la pension, j’ai touché une assurance groupe à laquelle mon employeur avait souscrit depuis une vingtaine d’années et je cotisais personnellement depuis l’an 2000, un montant relativement limité, à une caisse pour travailleurs du secteur de la santé.

Publicité
Publicité
Publicité
Messages sponsorisés