(mon argent/de standaard) - La Cour du Travail d'Anvers a récemment rendu un arrêt en ce sens, en donnant raison à Bob Meert contre son ancien employeur, le groupe Alcatel. En tant que testeur de système, M. Meert effectuaient un travail essentiellement intellectuel, a estimé la Cour, et aurait donc dû bénéficier d'un contrat d'employé.
L'ancien salarié d'Alcatel, aujourd'hui retraité, a donc droit a une pension supplémentaire dont les employés bénéficient et pas les ouvriers.
"Cet arrêt confirme la jurisprudence et la doctrine", explique le professeur Roger Blanpain, spécialiste du droit du travail. "Si le travail intellectuel est au coeur d'un emploi - et il ne faut même pas qu'il y consacre l'essentiel de son temps -, c'est un travail d'employé. Point. Et on peut l'obtenir de force devant un tribunal".
Syndicats
Selon le juriste, les syndicats d'ouvriers n'encouragent pas leurs membres à entreprendre ce type d'action, parce qu'ils risqueraient de perdre des membres au profit des syndicats d'employés.
Selon Bob Meert, au moins la moitié des ouvriers occupent un emploi pour lequel on peut prouver qu'il nécessite un travail intellectuel. "Certains employeurs engagent même des bacheliers et des A1, sous statut ouvrier. Ces jeunes sont piégés", estime-t-il.
La question du rapprochement des statuts d'ouvrier et d'employé fait l'objet de discussions depuis des années et jusqu'ici sans résultat concret, au sein du Conseil National du Travail.