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Les bonus salariaux ont la cote

Les bonus salariaux individuels séduisent de plus en plus les employeurs, car ils sont plus flexibles que les bonus liés aux résultats, mais moins intéressants pour les travailleurs car ils sont lourdement taxés.
©CORBIS

Les bonus "individuels" prennent peu à peu le pas sur les bonus collectifs, constate Acerta après analyse de la politique de rémunération extra-légale de 40.000 entreprises. Le bonus salarial a en effet progressé de 20% en 2017, comparé à 2016, révèle Acerta. En 2016, 8,6% des employés en bénéficiaient, ce pourcentage est passé à 10,3% en 2017. Le montant du bonus, lui, s’est par contre un peu réduit. Il est passé de 7.992 euros (brut) en 2016 à 7.565 euros en 2017. Ces types de bonus sont souvent octroyés dans les fonctions commerciales et chez les cadres, en fonction de leurs performances individuelles.

10,3%
des employés
Pour l'année 2017, 10,3% des employés ont touché un bonus, selon Acerta.

Les warrants, la forme de bonus la moins utilisée, progressent également, de 44%. 5,3% seulement des employés du secteur privé en bénéficient. "Mais ces fortes progressions dans ces deux catégories de rémunération démontrent une individualisation croissante de la rémunération", constate Yannick Sarin, responsable business development chez Acerta.

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Fortement taxés

Pourquoi cette popularité croissante des bonus, alors que fiscalement ils restent moins avantageux? Les bonus salariaux sont en effet les plus taxés: sur 1.000 euros brut offerts à l’employé, il n’en percevra que 325 euros, contre 654 euros dans le cadre des bonus liés aux résultats, et 439 euros dans le cas des warrants. "Les bonus salariaux restent populaires car l’octroi peut se faire de manière plus flexible, il n’y a aucune forme d’obligation, le montant est flexible, et ils sont octroyés individuellement", explique Yannick Sarin.

"Ces fortes progressions dans ces deux catégories de rémunération démontrent une individualisation croissante de la rémunération."

Yannick Sarin
Responsable business development chez Acerta

Les bonus non récurrents liés aux résultats (le système dit collectif) représentent toujours la part la plus importante des bonus octroyés. Mais cette part est en baisse: 12,8% des employés en ont perçu un en 2017, contre 14,1% en, 2016. "Moins de personnes sont concernées, mais les montants sont plus élevés qu’en 2016: 1.442 euros en moyenne, contre 1.372 euros en 2016", constate encore Yannick Sarin.

La spécialiste pointe aussi l’arrivée sur le marché début 2018 des "primes bénéficiaires". Un système qui garde le caractère collectif du bonus non récurrent, mais qui ne sera pas lié aux résultats. Et qui sera moins taxé: sur 1.000 euros, l’employé en percevra 647 euros.

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