(mon argent) – La seule règle est la suivante: ne pas prendre de risques et contacter le plus rapidement possible l’organisateur du voyage et la Belgique! Sachez qu’aucune destination n’est absolument sûre. Le tsunami de 2004, mais aussi les pluies diluviennes sur le site Inca de Machu Picchu au Pérou il y a à peine un mois, ou encore, dimanche dernier, le déluge sur l’île de Madère qui a fait 42 victimes jusqu'à présent, sont autant d’exemples de catastrophes totalement imprévisibles et graves.
Coïncidence?
Les 120 Belges qui avaient réservé via les tour-opérateurs Thomas Cook et Jetair étaient en route pour l’aéroport au moment du déluge. Ils sont finalement restés un jour de plus que prévu. La nuit et les repas ont été offerts par l’organisateur. « L’assistance, dans un moment tel que celui-là, consiste à accueillir les clients en attendant de leur garantir un retour en toute sécurité », explique Hans Van Haelemeesch de Jetair.
Etes-vous remboursé en cas de vol annulé?
Des conditions météo extrêmes, telles que la neige ou des inondations, clouent les avions au sol. Quels sont vos droits lorsque votre vol est annulé?
Donner le numéro de GSM
Les situations d’urgence sont par définition impossibles à prévoir. C’est pourquoi, selon Van Haelemeesch, il est inutile de donner des prescriptions de sécurité au préalable aux voyageurs. « Nous n’avons pas de code de conduite pour les hypothèses de drames, car chaque situation est différente. Lors de la réservation, nos clients reçoivent le numéro de GSM de notre représentant local et du central d’alarme en Belgique, accessible jour et nuit. La règle générale, c’est d’appeler ces numéros dès qu’ils ont besoin d’informations ou d’aide.»
Jetair demande à ses clients de confier leur propre numéro de téléphone pour pouvoir ensuite les contacter en cas d’urgence. « Etonnamment, beaucoup de gens refusent. Nous comprenons qu’ils préfèrent garder un anonymat mais le cas échéant, ce n’est pas justifié. Ce numéro n’est en effet utilisé qu’en cas d’urgence. »
Station de radio
Evidemment, pour pouvoir appeler, encore faut-il que les lignes téléphoniques ne soient pas inaccessibles, comme c’était le cas à Madère dimanche. Une station de radio locale a permis de transmettre les nouvelles de personnes disparues pendant le déluge. Deux jours plus tard, la confusion est encore grande. Des dizaines de personnes manquent encore à l’appel. Le centre de la capitale, Funchal, est presque totalement à l’arrêt. Des ponts et des routes sont bloqués. Le président de la région autonome de Madère a cependant appelé les médias portugais à ne pas dramatiser la situation pour ne pas faire fuir les touristes. Son objectif : rétablir l’ordre le plus rapidement possible.
Aucun risque
Dimanche, Jetair a à nouveau affrété un avion de touristes vers Funchal. « Deux seules personnes ont accepté notre offre de reporter leurs vacances ou de les annuler sans frais. », explique Hans Van Haelemeesch. Jetair estime par ailleurs que le risque n’est pas plus grand pour les touristes qui passeront leurs vacances à Madère cette semaine. « Nous savons grâce à notre représentant sur place que la zone des hôtels a été peu touchée. Les excursion devraient également être rapidement possibles à nouveau. Le courant est rétabli, l’aéroport fonctionne, le trafic n’est pas trop perturbé. Le contexte est donc à nouveau sûr. »
Cinq astuces à l’attention des touristes en zone sinistrée
- Les catastrophes ne sont pas prévisibles, par définition. Il n’existe qu’un risque calculable de catastrophe, mais aucune indication précise. Les avalanches ont lieu après de fortes chutes de neige ou un redoux rapide. Ne vous promenez pas en montagne quand la météo est instable, autrement dit.
- Emportez toujours vos numéros utiles et autres documents. Et assurez-vous qu’on puisse vous joindre à tout moment ou du moins que l’on puisse vous localiser. Ces précautions ne préviennent pas la catastrophe mais au moins permettent-elles de vous extraire plus rapidement d’une situation problématique.
- Assurez-vous que vous avez suffisamment d’argent et de vêtements pour ne pas devoir faire l’aumône auprès d’autres touristes, comme ce fut le cas au Pérou.
- Fiez-vous à votre instinct mais ne prenez pas de risques inconsidérés. Traverser une rivière tourbillonnante sur un maigre bout de bois, c’est réservé aux cascadeurs d’Hollywood...
- Et si vous avez la tête dure, emportez avec vous le livre "The worst-case scenario survival handbook – Travel" de Joshua Piven et David Borgenicht. Vous y découvrirez les principales techniques de survie, comme "comment sauter de toit en toit" - réponse: prenez au moins dix mètres d’élan pour 3 mètres de saut - ou "Comment survivre à l’éruption d’un volcan" - réponse: ne courez pas vers le bas, la lave vous rattrapera de toute façon.