Le message des marchés

Rédacteur en chef-adjoint

Menaces de récession et de déflation.

Si la zone euro n’est pas encore en récession — les chiffres du troisième trimestre doivent être publiés dans les semaines à venir —, les récents remous sur les marchés financiers pourraient bien l’y plonger, en minant un peu davantage la confiance des investisseurs et des consommateurs.

L’actuelle chute des cours pétroliers, l’effondrement des taux obligataires et la récente glissade des actions renvoient à un même et seul message: un nouveau ralentissement économique est en cours, dont l’ampleur est encore difficile à cerner.

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La dernière réunion du FMI à Washington a provoqué une sorte de basculement des esprits.

Pour la zone euro, ce serait la troisième récession depuis la chute de Lehman Brothers en 2008. Cette nouvelle récession interviendrait deux ans après celle de 2012 dans le cadre de la crise souveraine en zone euro. Phénomène inquiétant, certains éléments de cette crise souveraine refont actuellement surface, avec une poussée des taux d’intérêt sur la dette grecque.

C’est en réalité la dernière réunion du Fonds monétaire international (FMI) à Washington qui a provoqué une sorte de basculement des esprits. A cette occasion, nombreux sont ceux qui ont découvert que la zone euro "tirait tout le monde vers le bas", pour reprendre les mots d’un participant. Le Fonds a revu de manière drastique ses prévisions de croissance pour cette année (0,8%) et le tandem Christine Lagarde-Olivier Blanchard n’a pas pu totalement évacuer les risques d’une nouvelle récession, voire d’une déflation en zone euro.

En fait, depuis la fameuse phrase prononcée par Mario Draghi en juillet 2012 ("The ECB is ready to do whatever it takes to preserve the euro"), la situation semblait s’être apaisée. Ou plutôt, les marchés mais aussi les responsables politiques s’étaient endormis. Aujourd’hui, le réveil est brutal. Pour éviter une nouvelle catastrophe, le duo franco-allemand est dos au mur. La France doit absolument être crédible en matière de réformes structurelles alors que l’Allemagne sera forcée de donner un petit coup de pouce à la croissance. Car la BCE ne peut pas porter, à elle seule, tout le poids de la crise. Même s’il ne serait guère étonnant de voir Mario Draghi endosser une nouvelle fois les habits du pompier de service.

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