Le plus grand risque du nucléaire
Un patron du nucléaire épié par des suspects.
Le risque zéro n’existe pas. Et apprendre qu’un haut cadre du nucléaire belge a été épié des heures durant par des personnes probablement liées aux attentats de Paris fait froid dans le dos. Le fait que l’enquête menée pour identifier le ou les auteurs du sabotage de Doel 4 n’a toujours pas abouti ajoute au trouble. Et le grand nombre d’installations nucléaires que compte la Belgique rend notre pays encore plus vulnérable que d’autres à une attaque terroriste.
Le maillon le plus faible d’installations aussi sensibles que les centrales nucléaires n’est pas toujours celui qu’on croit.
Il convient donc de ne pas baisser la garde. Après le 11 septembre 2001, puis les stress tests menés suite à Fukushima, des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises – même s’il n’est un secret pour personne que nos centrales nucléaires n’ont pas été conçues pour résister à la chute d’un avion gros porteur. De nouvelles mesures de précaution ont été mises en place après le sabotage de Doel 4, puis les attentats de Paris. Et il faudra sans aucun doute continuer.
Le cauchemar que constituerait un attentat d’importance au cœur d’une centrale nucléaire ne doit toutefois pas occulter d’autres risques dont la survenance est bien plus probable. Le sabotage de la turbine de Doel 4 l’a montré: il est plus facile de s’en prendre à la partie non nucléaire d’une centrale.
Si la Belgique reçoit généralement de très bons bulletins pour la manière dont elle gère les risques nucléaires, elle a reçu un zéro pointé de l’organisation non gouvernementale Nuclear Threat Initiative pour son approche de la cybersécurité nucléaire – un risque qui n’est mentionné nulle part explicitement dans les règles de sécurité nucléaire.
Des experts estiment aussi qu’un petit groupe déterminé parviendrait à mettre une partie de l’Europe à terre en visant les gigantesques transformateurs de plusieurs centrales nucléaires, parfois à peine protégés. Les grosses centrales font partie des installations très sensibles, comme les réservoirs d’eau potable ou les réseaux de télécom, dont la défaillance peut paralyser un pays. Et leur maillon le plus faible n’est pas toujours celui qu’on croit.
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