Toujours le même nœud
La saga fédérale se poursuit.
Avis de tempête sur la mission d’information menée par Paul Magnette depuis le début du mois de novembre. Suite aux fuites dans la presse de nombreux éléments issus de ses notes, le socialiste est allé de l’avant conformément à ce qu’on attendait de lui: il prépare le terrain à un gouvernement sans la N-VA. Une volonté de laquelle le PS ne s’est jamais écarté depuis le 26 mai.
L’informateur a toutefois rompu avec sa "méthode" en organisant cette réunion discrète avec les familles de l’arc-en-ciel. Lui qui avait indiqué ne s’occuper avant tout que de contenu exclut ostensiblement quatre partis politique alors que le contenu de sa note demeure évolutif. La question des coalitions possibles fait donc son grand retour à l’occasion de cet épisode qui a provoqué la colère médiatique de la N-VA et du CD&V.
L’épisode du week-end renforce Paul Magnette mais l’informateur n’est pas encore à quai.
La mission de Paul Magnette semble prendre une nouvelle tournure, comparable à celle qu’on a connue pendant quatre mois avec Didier Reynders et Johan Vande Lanotte: on progresse sur le contenu en éliminant au fur et à mesure les partis qui ne se retrouvent plus dans les convergences identifiées. La résistance de l’Open Vld aux pressions exercées par la N-VA et le CD&V devrait l’inviter à revoir sa copie pour en faire quelque chose de digeste pour les libéraux flamands. Ceux-ci ne se contenteront pas du maintien de quelques acquis de la suédoise et ne pouvaient fermer la porte à l’informateur sur pression d’autres partis au risque de paraître faibles.
Officiellement toutefois, Paul Magnette associe toujours 10 partis à son information royale, faisant oublier les exclusives exprimées par l’ensemble des formations francophones à l’égard des nationalistes, à l’exception notoire du MR qui ne ferme pas la porte à une nouvelle alliance avec la N-VA.
Bref, tout le monde est toujours là et Magnette poursuit sa route. L’épreuve de ce week-end le renforce mais il est encore loin du quai. Un jour, il faudra bien qu’une majorité s’assume. À défaut, il ne restera plus qu’à renvoyer les Belges à la case élections.