Un plan de bon sens à la SNCB

La SNCB devra réduire ses effectifs.

Avec les économies que le Fédéral veut imposer à la SNCB, il ne fait aucun doute que l’entreprise ferroviaire devra tailler dans les effectifs pour tenir ses engagements financiers, notamment de réduction de sa dette et de diminution de ses charges. Sans attendre l’annonce des économies de 2,1 milliards à réaliser par le groupe SNCB (d’ici 2019, dont 53% à charge de l’opérateur SNCB), les dirigeants avaient déjà élaboré un pré-plan d’entreprise "Boost" prévoyant notamment déjà des réductions d’effectifs. Donc, ce serait un leurre que de penser que l’entreprise pourrait faire l’économie d’une réduction de sa voilure.

La SNCB a l’obligation de penser avant tout aux usagers, qui doivent être le point essentiel de sa politique.

Cette option n’est d’ailleurs pas un drame en soi. Mais l’important est de bien évaluer la situation de l’entreprise et de réduire les effectifs d’abord là où il y a des doublons. Il faut aussi ausculter tous les départements en n’oubliant pas de réaliser une analyse comparative du cas de la SNCB avec celui d’autres entreprises ferroviaires sous d’autres cieux pour éviter de répéter les mêmes erreurs. Il faut aussi miser sur la concertation sociale et associer les représentants des cheminots au processus de réduction des coûts dans le but d’en faire des alliés de la transformation de l’entreprise plutôt que des ennemis.

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Le transporteur ferroviaire doit surtout avoir à l’esprit qu’il a l’obligation de penser avant tout aux usagers de ses trains, qui doivent être le point essentiel de sa politique. Car elle aura beau faire des économies, si les usagers désertent les trains à cause de la médiocrité des services, la SNCB ne rattrapera jamais le train de l’équilibre financier, ni d’une éventuelle rentabilité.

Il est plus que l’heure pour la SNCB d’améliorer la ponctualité sur le réseau. Le Fédéral doit aussi réfléchir à deux fois avant d’imposer des économies aveugles à l’entreprise, car elle a d’importants impératifs de sécurité à rencontrer. Quant à la libéralisation du trafic national de voyageurs, l’Europe, qui l’impose aux pays, ferait mieux de se raviser si elle ne veut pas installer un transport à deux vitesses sur les réseaux nationaux.

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