Une réforme qui devra encore faire ses preuves

Là maintenant, on sait. C’est gros, en effet. Une solide simplification. Passer de 40 aides à 10, c’est costaud en terme de débroussaillage.

Reste à voir si ce sera efficace. Le but est que la réforme soit un réel levier pour l’emploi wallon. A première vue, ça y ressemble. Le gouvernement wallon ne se trompe sans doute pas en mettant l’accent sur le soutien à l’emploi des jeunes et des plus âgés. Sur les 236.000 chômeurs wallons, 25% ont plus de 50 ans et 21% ont moins de 25 ans.

Sur le banc patronal, on a affiché un grand sourire hier. Et pourtant, pourtant… Si les discussions ont été si longues, ce n’est pas seulement à cause de la complexité du dossier. Ne soyons pas naïfs. C’est aussi parce que les acteurs se sont beaucoup, beaucoup disputés. Et malgré ce que laisse penser leur sourire, les patrons ont dû courber l’échine lorsqu’Eliane Tillieux a tranché en faveur de la piste syndicale de l’activation.

Mais non, ils ne cracheront pas dans la soupe. C’est la loi de la concertation. Un accord est un accord. Est-il dangereux? N’allons pas jusque-là. Les 1,6 milliard d’aides à l’emploi serviront bien sûr aux entreprises. On aurait pu simplifier davantage. On aurait alors appelé cela une "baisse de charge patronale structurelle". Ne rêvons pas, tant que le PS sera au pouvoir, cela n’arrivera pas (plus).

Il faut donc composer avec ces systèmes d’aides. Et tant qu’à faire, s’y intéresser. De près. Ca, c’est le job des patrons. S’ils ne prennent pas la peine de le faire, tant pis. Pour eux, et pour l’emploi. Et cela, ce serait vraiment regrettable.