Lier les taux d’intérêt à des objectifs climatiques: un concept dont peu de gens savent qu’ING fut parmi les premiers à l’introduire en 2017. Depuis lors, le succès des Sustainability-Linked Loans n’a cessé d’augmenter. “Nous récompensons les entreprises qui prennent des mesures pour augmenter leur durabilité”, résume Jan De Jaeck, Sustainable Finance Lead ING Wholesale Banking Belgium, Luxembourg & Nordics.
Les entreprises qui souscrivent un Sustainability-Linked Loan chez ING en associent le taux d’intérêt à leurs objectifs de durabilité destinés à améliorer leur profil ESG. Le degré d’ambition de ces objectifs (KPI) est déterminé de commun accord entre l’entreprise et la banque. “Pour lutter contre le changement climatique, il est important que l’impact de ces KPI soit ciblé et mesurable”, juge Jan De Jaeck. “Chaque KPI est contrôlé par une tierce partie indépendante.”
En février 2021, le géant brassicole AB InBev a souscrit ce type de prêt pour un montant de 10,1 milliards de dollars et y a associé quatre KPI. L’un d’eux portait sur les investissements dans des innovations offrant de mieux gérer la consommation d’eau. “Le nombre d’hectolitres d’eau pouvant être économisés est parfaitement mesurable”, souligne Jan De Jaeck.
Pour lutter contre le changement climatique, nous lions les objectifs de nos Sustainability-Linked Loans à des actions mesurables, avec vérification par une tierce partie indépendante.
L’opérateur télécom Proximus a quant à lui lié plusieurs objectifs à un Sustainability-Linked Loan de 700 millions d’euros. Le taux d’intérêt étant revu chaque année à la hausse ou à la baisse en fonction de la réalisation des objectifs, ces financements constituent de solides facteurs de motivation, constate ING.
Incitation à la durabilité
La vision d’ING ne s’arrête toutefois pas là. Via la Sustainable Supply Chain Finance, la banque encourage les entreprises à pousser leurs propres fournisseurs à évoluer vers davantage de durabilité afin d’améliorer leur score en la matière.
“Les entreprises qui cherchent du financement pour leur chaîne d’approvisionnement peuvent ainsi poursuivre la mise en place de leur stratégie durable”, note Jan De Jaeck. “Le score de durabilité du fournisseur détermine s’il bénéficiera d’une remise.”
ING passe ces fournisseurs au crible sur la base de leur score ESG. Cette analyse se fait entre autres via EcoVadis, une plateforme en ligne fondée sur les preuves, qui évalue les prestations des fournisseurs en en termes de durabilité.
Obligations vertes
ING recourt également aux obligations vertes (green bonds) pour mettre l’accent sur la problématique climatique. Les revenus nets se retrouvent dans des portefeuilles de crédit qui financent entre autres des projets d’énergie renouvelable et des bâtiments “verts”. “Et nous aidons les entreprises à émettre des emprunts obligataires ‘verts’, tel le green bond de Proximus d’un montant de 750 millions d’euros émis début novembre”, illustre Jan De Jaeck. “La première étape consiste à fixer un cadre de financement ‘vert’. Le secteur immobilier joue ici un rôle de précurseur.”
ING offre en outre l’accès aux Sustainability-Linked Bonds. “Dans ce cas, les KPI et les objectifs du groupe sont liés aux transactions sur le marché des capitaux. Une tendance qui prend de l’ampleur sur le marché.”
De plus en plus d’entreprises intègrent leurs ambitions en matière de durabilité à leur stratégie de financement, note encore ING. “Elles ont compris que la durabilité était une responsabilité partagée”, analyse De Jaeck. “Elles sont elles-mêmes demandeuses de solutions de crédit durables et réagissent positivement lorsque nous les contactons de façon proactive pour leur prodiguer des conseils afin d’optimiser leurs efforts sur le plan de la durabilité. Cette relation constructive contribue à une transition plus rapide vers une société durable.”
Fin 2018, ING a annoncé sa décision d’adapter son portefeuille de crédit pour tenir compte de l’accord de Paris sur le climat. En août 2021, la banque a rendu cet engagement encore plus concret en rejoignant la Net-Zero Banking Alliance.
ING s’est ainsi engagée à rendre son portefeuille de crédits climatiquement neutre d’ici à 2050. Pour atteindre cet objectif, la banque passera au crible les neuf secteurs industriels de son portefeuille qui émettent le plus de gaz à effet de serre. “Nous examinons si le total de nos crédits donne un résultat ‘net zéro’”, indique Jan De Jaeck.
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