KBC introduit des solutions d’investissement innovantes. Ces solutions intelligentes s’adaptent aux conditions de marché tout en tenant compte de l’affect du client. Le rapport entre le gain et la perte possibles est ainsi maintenu en permanence dans la zone de confort de l’investisseur. “Notre secret? Un profilage étendu qui prend à la fois en considération la situation objective du client et son ressenti. Car investir est aussi un processus émotionnel.”
En mettant en pratique les acquis de l’économie comportementale, KBC fait entrer l’investissement dans le XXIe siècle. La philosophie d’investissement innovante de KBC Asset Management recherche un équilibre personnalisé entre le gain et la perte potentiels. “Nous intégrons l’affect du client dans la composition de son portefeuille”, précise Dirk Mampaey, directeur général Retail, Private & Commercial Banking chez KBC.
Sentiment différent
“Traditionnellement, ce caractère irrationnel est illustré à l’aide de pommes. Si vous donnez une pomme à quelqu’un, il sera sans doute très heureux. Mais imaginez que vous commenciez par lui donner deux pommes, puis que vous lui en retiriez une. Le résultat final est identique, mais le sentiment qu’en garderont de nombreuses personnes sera très différent. Il est possible de traduire ce principe dans le contexte de l’investissement: sur les marchés financiers, la pomme est remplacée par le rendement. Or, un rendement peut fluctuer. On enregistre parfois un bénéfice et à d’autres moments une perte. L’impact de ces deux dimensions sur le ressenti du client peut varier très fortement. Le cœur de notre nouvelle approche des investissements consiste à identifier ce sentiment. Nous allons donc beaucoup plus loin que la méthode classique de composition d’un portefeuille d’investissement.”
Profilage du client
KBC a baptisé cette nouvelle approche de gestion de portefeuille “CoZI”, pour souligner l’importance de la zone de confort de l’investisseur. “Nous dépassons largement l ’approche classique de nos clients”, souligne Jurgen Vandenbroucke, Head of Innovation chez KBC Asset Management. “Deux clients au profil de risque classique identique peuvent présenter des profils émotionnels très divergents. La manière dont ils ressentent des pertes intermédiaires peut énormément varier, par exemple.”
La nouvelle vision de l’investissement en trois questions
Pourquoi KBC intègre-t-elle des éléments de l’économie comportementale?
L’économie comportementale enrichit les principes économiques fondamentaux d’éléments psychologiques et émotionnels. Elle permet ainsi de personnaliser les investissements.
Comment procédez-vous pour personnaliser l’investissement?
En fusionnant des éléments de l’économie comportementale avec des principes d’investissement classique, il est possible de maintenir la composition du portefeuille dans la zone de confort du client, quelles que soient les conditions de marché – à court et long termes.
Quels en sont les avantages?
Ce n’est pas le client qui doit s’adapter aux conditions de marché, c’est son portefeuille qui s’adapte à lui. Y compris lorsque les conditions de marché évoluent. On maximise ainsi la probabilité de réaliser le rendement potentiel à terme.
Il en va de même pour les investissements. “Des investissements affichant un score de risque classique identique peuvent considérablement fluctuer dans la façon dont ils subissent des baisses intermédiaires. Chez KBC, nous cartographions systématiquement cette dimension émotionnelle supplémentaire: lorsque nous déterminons les préférences de nos clients, listons nos produits d’investissement et composons les portefeuilles d’investissement. Cette approche des plus poussées et novatrices est unique sur le marché.”
Patrick Dallemagne, directeur financier chez CBC Banque, acquiesce: “Dans la mesure où nous tenons compte de cette dimension émotionnelle, nous pouvons fournir un service sans équivalent et très personnel à nos clients. Nous lancerons les solutions d’investissement personnalisées correspondantes au cours des mois à venir.”
Perspective à long terme
“Nous avons veillé à développer une approche claire, accessible et simple”, prolonge Jurgen Vandenbroucke. “Dans un contexte classique, le profil de risque se traduit par un rapport donné entre actions, obligations et liquidités. C’est donc un rapport assez constant avec lequel le client devra affronter l’avenir. Le portefeuille d’un client défensif, par exemple, se compose traditionnellement de 30% d’actions et de 70% d’obligations. Selon la théorie classique, cela représente à long terme le meilleur équilibre entre le rendement et la volatilité attendus pour un client défensif. Mais quand on traverse une crise économique exceptionnelle comme en 2008, on remarque que tous les clients défensifs ne supportent pas aussi bien les pertes. Certains restent fidèles à leur perspective de long terme et maintiennent la répartition 30/70, tandis que d’autres préfèrent y apporter des modifications pour affronter la tempête.”
Lorsque les conditions de marché évoluent, KBC adapte la répartition du portefeuille entre actions, obligations et liquidités. La fréquence et l’ampleur de ces modifications dépendent du profil du client.
Cette nouvelle philosophie tend donc à personnaliser l’offre d’investissement de KBC. “Nous individualisons davantage la composition et la gestion des portefeuilles d’investissement”, résume Patrick Dallemagne. “Par conséquent, l’équilibre entre potentiel haussier et risque baissier se situe en permanence dans la zone de confort de l’investisseur.”
LA FINANCE COMPORTEMENTALE, QU’EST-CE QUE C’EST?
Professeur de finance et de sciences des données à la SCU Leavey School of Business (Californie), Sanjiv Ranjan Das étudie depuis des années la finance comportementale, à la jonction entre la théorie moderne du portefeuille et l’économie comportementale. Il explique comment les gens, individuellement et en groupe, influent sur les cours du marché, les rendements et la disponibilité des ressources par leurs décisions financières. Tour d’horizon en quatre affirmations fondamentales.
“L’économie comportementale confère une dimension supplémentaire à la théorie du portefeuille classique”
“Outre l’arbitrage entre risque et rendement, les investisseurs nourrissent des attentes psychologiques. Dans la mesure où ces questions cognitives sont importantes pour rester investis au fil du temps, il est indispensable d’intégrer l’apport de l’économie comportementale dans la composition des portefeuilles. Ces derniers reflèteront ainsi plus fidèlement les préférences des investisseurs.”
“La finance comportementale vient se superposer à l’approche classique du portefeuille”
“La finance comportementale peut être superposée à la théorie du portefeuille. J’ai récemment analysé le lien entre les deux dans une approche pratique avec Jurgen Vandenbroucke (KBC Asset Management). L’article a été publié dans le Journal of Investment Management. Une telle analyse fournit le socle d’une nouvelle forme de gestion de patrimoine basée sur des objectifs.”
“Investir n’est pas qu’une question d’argent”
“C’est aussi l’opinion de Harry Markowitz, fondateur de la théorie moderne du portefeuille, et surtout de Meir Statman, fondateur de la finance comportementale, avec qui j’ai collaboré. Pour l’investisseur moyen, le portefeuille ne doit pas se contenter d’optimiser un rapport entre risque et rendement. L’individu investit également parce qu’il poursuit des objectifs personnels: tranquillité d’esprit, statut, sensations procurées par la quête de risques, philanthropie, impact environnemental…L’économie comportementale offre des possibilités de construire des portefeuilles adaptés aux besoins des investisseurs.”
“L’intelligence artificielle peut s’évérer utile dans la mise en œuvre de la finance comportementale”
“La désintermédiation est appelée à réduire le coût des produits financiers personnels pour les petits investisseurs. Des robots-conseillers et des chatbots peuvent enrichir le travail des conseillers humains en fournissant un travail sur mesure. Le deep learning révèle son efficacité dans la prévision des cours des actions. Avec un profilage précis des clients en fonction de modèles de comportement, les bureaux de conseil pourront davantage encore adapter leur offre aux investisseurs. Ces exemples illustrent la force de l’IA: rendre plus ‘humains’ des processus automatisés.”
La zone de confort de l’investisseur
Cela peut paraître évident: il faut investir pour bénéficier d’un rendement à long terme. Mais les conditions de marché ne sont pas constantes. L’approche classique de l’investissement, qui consiste en une pondération fixe des catégories d’actifs, s’assimile à une photographie statique. À l’inverse, notre approche s’apparente davantage à un long-métrage, avec le client dans le rôle principal. Pour que le client reste satisfait de ses investissements, il devra pouvoir se mettre à l’abri de la tempête ou hisser les voiles quand le vent est favorable.
Notre philosophie d’investissement tient compte de la zone de confort de l’investisseur: comment perçoit-il émotionnellement le rapport entre le gain et la perte potentiels? Ainsi voulons-nous proposer un investissement sur mesure et avec lequel le client se sente bien. Et ce, non seulement au départ, mais aussi par la suite, quelles que soient les conditions de marché. KBC a développé ce qui est sans doute la philosophie d’investissement la plus ‘orientée client’ du moment. Une approche qui, précisément en raison de cette orientation client, est d’ailleurs encouragée par le régulateur européen.
Jurgen Vandenbroucke, Head of Innovation chez KBC Asset Management