Depuis le début de la crise sanitaire, le port d'Anvers a réussi à rester 100% opérationnel et même à se développer. Cet exploit résulte de l'engagement et de l'expertise de la communauté portuaire, associés à une politique des plus réactives.
“Une tournure inattendue et sans précédent des événements, dont l'impact était difficile à prévoir”: c'est ainsi que Jacques Vandermeiren, CEO de Port of Antwerp, décrit le coup de massue que le premier confinement a représenté en mars 2020.
Lorsque le port a été reconnu comme infrastructure essentielle, une task force multidisciplinaire a été mise en place afin de maintenir l'activité de l'entreprise portuaire et des partenaires impliqués sur le plan opérationnel.
Biens essentiels
“Nous réunir chaque semaine nous a permis de nous adapter immédiatement aux événements”, se souvient Jacques Vandermeiren. “Lorsque les frontières de l'Europe ont été fermées aux personnes, le groupe de travail a pris des mesures pour réaliser les Green Lanes, des passages frontaliers rapides pour le transport de marchandises.”
Lorsque les frontières de l'Europe étaient fermées aux personnes, nous avons contribué à créer les Green Lanes, des passages frontaliers rapides pour le transport de marchandises.
De cette manière, le port a pu continuer à importer et exporter des denrées alimentaires, des produits pharmaceutiques et des carburants. Et ces biens essentiels ont pu être acheminés vers les consommateurs nationaux et étrangers.
“En tant que communauté portuaire, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour rester à flot. En outre, le port d'Anvers ne dépend pas d'une seule zone de navigation ou d'un flux de marchandises unique. Nous avons pu continuer à recevoir des navires avec des cargaisons variées provenant de tous les continents.”
Les résultats parlent d'eux-mêmes, puisque Port of Antwerp peut présenter de très bons chiffres pour 2020. “Tous nos flux de marchandises, à l'exception du vrac liquide, se sont améliorés l'année dernière, et cette croissance se poursuit cette année”, déclare Jacques Vandermeiren.
“Le nombre de conteneurs frigorifiques progresse ainsi de 3,6% par rapport à 2020. Ils contiennent des produits frais tels que des fruits, des légumes, de la viande et du poisson, des produits pharmaceutiques et des produits chimiques. Les consommateurs européens accordent de plus en plus d'importance à une alimentation saine, de sorte que la demande augmente. Mais cette croissance est également due à notre forte présence dans les zones d'expédition d'Amérique latine, d'Afrique, des États-Unis, de Chine et de Singapour.”
Transition énergétique
La crise a renforcé la conviction de Port of Antwerp qu'une transition portuaire durable est tout à fait cruciale. “Afin d'atteindre la neutralité climatique d'ici à 2050, nous nous concentrerons encore davantage sur les partenariats”, confie Jacques Vandermeiren. “Il en résultera des innovations à l'échelle du secteur, des projets d'écologisation et un effort commun pour la transition énergétique.”
Durant la crise sanitaire, Port of Antwerp s'est focalisé sur la transition numérique. Une collaboration est notamment née avec la société technologique Rombit pour prévenir les infections par le Covid-19 sur le lieu de travail.
Grâce au Romware Covid Radius, un bracelet numérique intelligent, la distanciation et le suivi des contacts des employés ont été assurés. “Le Covid nous a préparés à l'avenir”, résume Jacques Vandermeiren. “Les défis sont toujours aussi nombreux mais nous sommes plus que jamais prêts à les relever.”