Outlook H1 2019
Le 1er semestre 2019 s’annonce-t-il plutôt stable ou mouvementé ?
La phase de cycle économique plus avancé où les banques centrales cherchent à normaliser leurs politiques monétaires n’est pas terminée, en particulier aux Etats-Unis. Sans que ce soit vraiment inhabituel à ce stade du cycle, cela devrait se traduire par des marchés encore mouvementés, d’autant que d’autres facteurs, plus techniques ou temporaires (politiques/géopolitiques), pourront se manifester. Néanmoins, il ne s’agit pas selon nous d’un changement de vision brutal sur l’avenir de l’économie. Du point de vue des fondamentaux, nous pensons que la croissance va rester en phase avec son potentiel dans les économies développées.
Quelles opportunités voyez-vous ?
Malgré les turbulences attendues, la résistance de l’économie mondiale nous incite à maintenir un positionnement neutre en actions dans les portefeuilles, avec toujours un biais positif sur les États-Unis. Après la correction de ces dernières semaines, les actions présentent maintenant des valorisations plus attrayantes : le ratio prix bénéfices attendus à 12 mois des actions mondiales a chuté de plus de 2 points et s’élève à 15x, en-dessous de leur moyenne à long terme. La prudence reste néanmoins toujours de mise car cette réévaluation baissière s’explique en partie par la hausse des primes de risque dans un environnement politique complexe (élections US, Brexit, budget italien et guerre commerciale).
Du point de vue des fondamentaux, la croissance mondiale va rester correcte, quoique moins synchrone, continuant à soutenir les bénéfices des sociétés. Avec la normalisation des politiques monétaires en cours, la volatilité devrait toutefois se renforcer, créant des opportunités pour les investisseurs de long terme.
Remontée des taux : comment l’aborder ?
La croissance des salaires s’accélère partout dans le monde et devrait soutenir l’inflation, d’où la nécessité de maintenir une position globalement sous-exposée en obligations, ainsi qu’en termes de duration. Dans l’univers obligataire, nous maintenons également une sous-pondération du crédit Investment Grade européen, dont les spreads nous semblent insuffisants pour compenser le risque de hausse des taux d’intérêt et la volatilité des obligations périphériques. En termes de diversification, nous sommes devenus plus constructifs sur les bons du Trésor américain, dont les taux à 10 ans avoisinent les 3.25% et qui peuvent bénéficier de la fuite vers la qualité qui s’opèrera en cas de crise.